Sunaero est prêt à décoller

Son système de détection et de réparation des fuites de carburant dans les avions va bénéficier de sa réussite aux États-Unis.

rhône-alpes/aéronautique

D'ici à la fin de 2009, Sunaero va se positionner sur une trajectoire qui devrait le propulser vers les sommets. « C'est l'année du déclic grâce aux États-Unis », remarque Thierry Regond, l'un des trois associés-dirigeants de la PME, qui se félicite de commandes « en progression exponentielle » sur ce marché. La PME va recueillir les fruits de sa présence commerciale outre-Atlantique depuis 2002 et surtout de son unité de production implantée à Nashville (Tennessee) en 2008. Cette filiale, Aerowing, emploie 15 personnes, autant qu'au siège lyonnais, et produit pour les états-Unis le matériel issu de la technologie de sa maison mère.

Déjà référencé par les grands constructeurs-opérateurs militaires et civils, Sunaero a vu Aerowing bénéficier récemment de l'US Air Force Wide Approval. Autrement dit un sésame pour le marché outre-Atlantique (66 % du marché mondial) et notamment l'accès au millier de bases de l'US Air Force, dont 580 hors des États-Unis. La société, détentrice d'une dizaine de brevets, a mis au point un système de détection et de réparation des fuites de carburant pour l'aéronautique grâce à un gaz traceur (hélium). Dans le cadre des programmes de maintenance, Sunaero assure les contrôles. Elle effectue les opérations de détection, démasticage et polymérisation des pièces de l'avion. « Notre solution révolutionne le traitement des fuites, qui se fait à sec, au lieu d'injecter du carburant comme auparavant », indique Thierry Regond. Résultat, le temps d'intervention est divisé par neuf, soit huit heures au lieu de soixante-douze heures pour repérer et réparer une fuite de carburant.

Aujourd'hui, Sunaero compte comme clients cinq grands constructeurs et une trentaine de compagnies pour un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros, dont 70 % à l'exportation. Créée en 1998 à partir d'une demande de la DGA (Direction générale de l'armement) sur la polymérisation rapide des mastics pour les Mirage 2000, la PME a longtemps réalisé la majorité (75 %) de son activité dans le secteur militaire.

rééquilibrage

Depuis deux ans, la tendance est au rééquilibrage au profit des clients civils. Mais ces derniers restent soumis à des aléas économiques que ne connaissent pas les budgets militaires, qui sont en hausse. La PME va doubler ses effectifs très rapidement (30 personnes actuellement). Après le décollage cette année, Sunaero prévoit « une année faste » en 2010.

Claude Ferrero, à Lyon

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