STS Group fait son miel de la confiance numérique

La société a développé une offre pour l'archivage à valeur probante des documents électroniques et l'a complétée grâce à des acquisitions.

Fortune faite après avoir revendu ses parts dans la SSII Econocom, Bernard Calvignac avait pris sa retraite depuis un an - à l'âge de 44 ans ! - quand a été publiée la directive européenne sur la valeur juridique de l'archivage électronique, en 1999, ce qui allait devenir l'archivage à valeur probante. Cette directive, conjuguée à sa rencontre avec la société de Pierre Fort, qui pratiquait déjà la valeur probante en microfilmant les carnets d'entretien des Airbus, donne alors naissance à STS Group, en 2000. Pendant cinq ans, la société, alors basée à Toulouse, conçoit un ensemble d'applications logicielles pour l'archivage, les échanges et la dématérialisation à valeur probante. « Nous avons développé tous les composants logiciels nécessaires à la mise en place d'un environnement de confiance numérique », explique Bernard Calvignac. Dès qu'un document, un mail ou un SMS est émis, il est encapsulé puis archivé par les logiciels de STS Suite.

Mais STS Group démarre vraiment en 2005 : avec la société de services informatiques Steria, STS remporte l'appel d'offres de la Banque de France pour archiver deux milliards d'objets numériques relatifs aux dossiers d'endettement. Ce contrat sera étendu quelques années plus tard à une capacité de 200 milliards d'objets, ce que les bases de données classiques ne parvenaient pas à gérer. La même année, STS Group rachète la société belge Logon. Spécialisée en archivage, elle apporte des clients qui sauvegardent régulièrement de gros volumes de documents et fait passer le chiffre d'affaires de STS de 1 à 5 millions d'euros.

Introduction en Bourse

La société s'introduit sur le ­Marché Libre d'Euronext en octobre 2005. Dès lors, les acquisitions se succèdent à un rythme soutenu. STS Group enrichit ainsi son portefeuille de compétences et élargit sa base de clients, donc sa part de marché. En 2007, elle rachète Keyvelop, spécialiste des échanges électroniques à valeur probante. En 2009, elle franchit les frontières, acquiert l'espagnole IPSCA, spécialiste de la certification électronique, et devient l'actionnaire de référence de RISC Group. Ce spécialiste de la sécurité informatique pour les TPE et les PME, en pleine restructuration, lui apporte une clientèle potentielle de 50.000 entreprises. Enfin, en avril 2010, STS a repris Deal-IT, une petite société spécialiste du financement des solutions informatiques.

La boucle est bouclée. Présente en France, en Belgique, en Italie et en Espagne, STS Group dont le siège est désormais à Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine) compte 250 clients parmi les grands groupes européens auxquels s'ajoutent les 50.000 clients de RISC Group. Le chiffre d'affaires (23 millions d'euros en 2009) devrait dépasser les 112 millions en 2010 avec la consolidation de RISC Group et de Deal-IT. « Hors acquisitions, notre chiffre d'affaires 2009 a tout de même progressé de 41,6 % par rapport à 2008 et il a doublé au 1er semestre 2010 par rapport au 1er semestre 2009 », précise Bernard Calvignac. Qui ambitionne de consolider ses dernières acquisitions afin de construire un groupe de 150 millions d'euros de chiffre d'affaires avec une marge nette... de 30 millions d'euros. n

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