D'Halluin étend encore sa gamme de services

La société de négoce de produits sidérurgiques s'est dotée d'une nouvelle machine de découpe de tubes au laser pour suivre au plus près les besoins de ses clients.

Comment faire pour non seulement survivre mais arriver à se développer alors que la consommation d'acier ne cesse de diminuer dans le nord de la France ? C'est à cette question cruciale que D'Halluin, entreprise de négoce de produits sidérurgiques basée à Lesquin (Nord), a dû répondre ces dernières années. Dans un premier temps, la PME a étendu sa gamme, ajoutant à ses tubes, ses poutrelles, ses tôles et ses profilés, des produits de seconde oeuvre pour le bâtiment tels que des caillebotis ou des portes métalliques. « Puis, nous avons créé une activité de parachèvement avec la découpe de tubes au laser. Nos clients montaient en gamme et nous réclamaient ce service. Nous avons investi dans une première machine laser en 2007 et venons d'en acheter une deuxième qui dispose d'une tête pivotante en 3D unique au nord de Paris », annonce Bruno D'Halluin, gérant du groupe (11 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, 40 salariés).

En trois ans, la PME aura investi 2,3 millions d'euros sur cette activité de parachèvement via une filiale, Turbolaser, créée en mars 2007. Celle-ci (1,1 million d'euros de chiffre d'affaire en 2009, 10 salariés) est aussi implantée à Lesquin dans un hall construit en prolongement des entrepôts de sa maison mère, dont elle profite des 5.000 tonnes de stocks. « Etre adossé à un négociant accroît notre réactivité. Un client nous commande une pièce le soir, elle sort de nos ateliers dès le lendemain matin », précise Eric Raclot, directeur de site chez Turbolaser.

En complément de deux machines de découpe laser, cette filiale est équipée d'une scie automatique et d'une cintreuse, toutes les deux à commande numérique. Elle transforme des tubes et des profilés en acier, en inox et en aluminium. La dernière machine découpe avec précision des tubes ronds de différents diamètres jusqu'à 220 mm. Elle traverse jusqu'à 12 mm d'épaisseur d'acier et 4 mm d'épaisseur d'aluminium. Les pièces sortent de la machine prête à être assemblées.

Turbolaser estime offrir ainsi à ses clients la possibilité d'améliorer leur compétitivité, voire de relocaliser leur production. À en croire Bruno D'Halluin, un fabricant nordiste de mobilier de bureau aurait ainsi trouvé possible de rapatrier une partie de sa production réalisée en Chine, tandis qu'un autre industriel, spécialiste de présentoirs de journaux, aurait relocalisé en partie ses fabrications polonaises et turques. Une façon pour D'Halluin de protéger son propre avenir.

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