Les stores (bannes, corbeille, tunnels) et parasols de Stores Bourgogne équipent aujourd'hui la plupart des façades des restaurants et hôtels trois et quatre étoiles en France. Celle du Ritz à Paris, notamment, que la PME a habillée à la demande de Pierre Cardin. Si cette entreprise reste encore modeste par la taille (15 salariés, 3 millions d'euros de chiffre d'affaires), elle ne manque pas de grandes ambitions. D'une part, la société créée en 1978 s'est régulièrement diversifiée, notamment sur le marché du parasol, lui aussi haut de gamme. Sur ce marché, elle a d'ailleurs su convaincre le fabricant suisse Glatz (pour le marché des professionnels) d'en faire depuis trois ans son distributeur exclusif en France. D'autre part, Stores Bourgogne veut se développer à l'international. La société va ainsi ouvrir cette année deux points de vente en franchise, à Dubai et à Miami, villes où l'ensoleillement est pour le moins important.

Depardieu à l'accueil

Pour assurer la commercialisation de ses produits, aux lignes contemporaines, résistants au vent jusqu'à 50 km/h, Richard Faure, associé à la tête de l'entreprise à son frère David, a déjà développé un réseau de magasins dans l'Hexagone, La Maison du parasol, qui compte 32 franchises. Cette enseigne dispose d'un site Internet où le visiteur est accueilli par deux acteurs, Gérard Depardieu et Pierre Mondy, amis de la famille, qui se sont prêtés au jeu d'une vidéo publicitaire.

Aujourd'hui, Stores Bourgogne réalise 80 % de son chiffre d'affaires grâce à ses parasols qu'elle a su imposer sur toutes les grandes places de France : la place du Capitole à Toulouse, la place Ducale de Charleville-Mézières et, bientôt, la place de l'Horloge à Avignon. Le chef-lieu du Vaucluse a acquis 120 parasols qui seront ensuite loués aux cafetiers et aux restaurateurs. « La plupart des villes souhaitent, aujourd'hui, mettre en valeur leur centre-ville et elles attachent de plus en plus d'importance aux terrasses », note Richard Faure qui ne néglige pas le marché du particulier où l'entreprise est appelée à se développer fortement avec des produits qui renouvellent le genre - les voiles d'ombrage, par exemple, semblables à une aile d'avion. En attendant, la croissance de l'entreprise est telle (15 à 20 % par an) qu'elle envisage d'agrandir les locaux de son siège de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).

Alexandra Caccivio, à Dijon