Les collaborateurs sont prêts, mais...

Les équipes ne sont pas systématiquement rétives au changement. Dans nombre de cas, au contraire, dans leur grande majorité, elles le soutiennent.

Le salarié ? Hostile au changement, peu mobile, réticent aux nouveaux outils, dans la crainte d'une restructuration ou d'une fusion... Autant d'idées reçues, souvent partagées par les PDG d'entreprises grandes ou ­petites, par leurs cadres dirigeants, de la finance aux ressources ­humaines en passant par l'informatique. « Je ne peux même pas proposer un changement de site qui porte seulement sur quelques kilomètres, confie, ­dépité, le président d'une ­grande ­société française, désireux d'opérer une légère restructuration locale. Comme si dans la vallée d'à côté, c'était déjà des étrangers... »

Et pourtant, l'enquête conduite par l'Ifop montre exactement le contraire.

 

Adhésion au changement...

Les salariés interrogés par l'institut sont 85 % à considérer un changement d'équipement informatique comme une bonne ­chose (22 % d'avis très positifs) et 78 % à plébisciter un changement de méthode de travail ou de process métier. Peut-être parce que leurs outils actuels ne les satisfont pas. Mais au moins sont-ils prêts à en changer.

Plus surprenant encore, les modifications stratégiques lourdes ne leur font pas peur non plus. Ainsi, un changement de direction générale remporte 64 % des suffrages ? les dirigeants actuels peuvent s'interroger ? et un changement de projet d'entreprise fait encore mieux : 74 % d'opinions positives. De quoi inciter les entreprises à oser aller de l'avant de façon volontariste et innovante.

 

... À certaines conditions

Cette bonne volonté des salariés a toutefois des limites. Ainsi, ils restent majoritairement hostiles (70 %) à une restructuration qui découlerait d'une fusion, d'un rachat ou d'une cession. Qui s'en étonnerait ? Mais il faut noter qu'ils sont quand même 30 % à appréhender une telle perspective anxiogène de façon positive.

Dans le même esprit, c'est la ­délocalisation ? et les ­conséquences évidentes sur les salaires et le mode de vie, sans parler de la concurrence et de la compétitivité ? qui les inquiète le plus avec 95 % d'opinions négatives (58 % très négatives). Et rien n'est fait pour rassurer le PDG qui se confiait plus haut : 74 % des sondés se déclarent hostiles à un changement de lieu de travail qui reste un point très sensible en France.

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