
Des graines de ricin et du caoutchouc naturel pour la semelle, de la mousse d'algues pour la doublure intérieure, du bois d'eucalyptus pour la partie supérieure... Pour son nouveau modèle de chaussures de running, Reebok va remplacer le plastique par des plantes. Une première pour l'équipementier sportif américain, qui doit symboliser ses engagements en matière de développement durable.
"En utilisant des matériaux naturels, nous avons créé la chaussure de running dédiée à la performance la plus durable du marché", assure Matt O'Toole, président de la marque Reebok, rachetée en 2005 par Adidas pour 3,8 milliards de dollars. Baptisée "Forever Floatride GROW", cette paire sera commercialisée à l'automne 2020. Son prix n'a pas encore été officialisé. "Nos clients nous ont dit qu'ils voulaient des produits plus durables, poursuit le dirigeant. Nous voulons les aider à être fiers des produits qu'ils portent".
Ce n'est pas la première fois que Reebok lance des chaussures végétales. Depuis l'an passé, la société propose en effet une paire fabriquée à partir de coton et de maïs biologiques. Mais celle-ci n'est pas destinée à la pratique d'un sport. Cette fois-ci, le e défi était donc encore plus grand: "développer des matériaux végétaux pouvant répondre aux besoins des coureurs, qui ne souhaitent pas de compromis sur la performance", indique Bill McInnis, responsable du département Reebok Future.
Initiatives encore limitées
Au-delà des modèles entièrement naturels, la marque souhaite aussi réduire l'utilisation de plastiques dans ses autres chaussures. Elle ambitionne ainsi de remplacer entièrement le polyester vierge par du polyester recyclé d'ici à 2025. Un objectif partagé par Adidas, qui s'est associé avec une ONG pour récupérer des déchets plastiques dans les océans et sur les plages. En avril, la maison-mère de Reebok a par ailleurs dévoilé une paire de baskets 100% recyclable, qu'elle espère commercialiser début 2021.
Nike, leur principal rival, est également actif dans le domaine. Le numéro un mondial du secteur a conçu un nouveau matériau, baptisé "Flyleather", constitué à partir de chutes de cuir jusqu'à présent détruites et de fibres synthétiques. Cet été, il a vendu une paire fabriquée avec du coton biologique et teinte avec des ingrédients naturels. De son côté, l'équipementier allemand Puma promet de prévoit de lancer des baskets produites à partir de bouteilles plastiques collectées à Haïti, à Taiwan et au Honduras.
Selon une étude publiée en septembre par le cabinet NPD, plus d'un tiers des consommateurs assurent être prêts à payer davantage pour acheter des chaussures plus durables; notamment chez les plus jeunes générations. Cependant, toutes les initiatives des grandes marques restent encore très limitées. Alors même que les chaussures représentent une importante source de déchets non-biodégradables. Chaque année aux Etats-Unis, quelques 300 millions de paires sont en effet jetées dans des décharges.
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a le à :
En fin de vie, vous la bouffez, et elle est recyclée.
Les dépités mangent leurs chapeaux, les vegan mangent leurs chaussures.
Bon, moi j'ai mon idée pour la godasse écolo. C'est la chaussure cuir et tissu, avec semelle cuir ou latex, avec des lacets en coton bio et des oeillets en acier.
Bien entretenue à la graisse animale, ca dure une vie et ca se resemelle.
Éventuellement, si comme Charlot vous êtes pris dans une tempête de neige en Alaska, vous pourrez essayer de la cuire... mais faut vraiment en vouloir.
Bon , les vegan vont pas aimer, mais du point de vue écologique il n'y a pas photo.
La grande histoire est faite de cycles, preuve que l'Homme est capable de réguler ses propres excès, même si parfois les cycles sont un peu long autorisant de grands excès…
L'usine qui fabriquera ces chaussures sera certainement chauffée au gaz dont l'origin est organique, sans distinction entre animal et végétal.
L'électricité du pays asiatique où est implantée l'usine proviendra fort probablement de la combustion de charbon. Pas très écolo tout ça ni guère végétalien. Très marketing surtout et l'occasion de proposer un prix de la paire de chaussure au delà de nombre de bourses.
C'est un concept insensé.
Ce qui serait sensé, c'est la neutralité écologique. Fabriquer en utilisant des ressources naturelles, renouvelables et biodegradables.... Bref en revenir à la chaussure en cuir et tissu, avec des semelles en cuir, ou en latex et des œillets métalliques.
Je sais, ca fait hurler les vegan mais les chaussures "à l'ancienne" sont quasiment increvables quand elles sont entretenues et ca se ressemelle. Ecologiquement une paire de chaussure cuir qui dure 15 ans écrase tous les produits "hitech" à base de produits chimiques dérivés de cultures intensives.