Démarrage prometteur des autoroutes de la mer

La première autoroute de la mer reliant l'Espagne et la France affiche des taux de remplissage satisfaisant pour ses gestionnaires
Les navires peuvent transporter 150 remorques et 500 passagers

Le groupe Louis Dreyfus armateur (LDA) qui a ouvert il y a deux mois la première "autoroute de la mer" entre les ports de Gijon en Espagne et Saint Nazaire en France s'est félicité mardi des premiers succès de l'opération. "Il s'agit d'un bon démarrage" indique son président  Philippe Louis Dreyfus. Selon ce dernier, "la fréquentation est bien supérieure à celle que nous avions enregistrée lors de notre première expérience entre Toulon et Rome".

Une première autoroute de la mer, c'est à dire une ligne régulière de bateaux aptes à transporter entre deux ports les remorques des camions afin que ces derniers désengorgent les autoroutes et émettent moins de rejets de CO2, avait été ouvertes entre la capitale italienne et le port de Toulon. L'expérience avait tournée court et la ligne avait été fermée en 2009 suite à l'effondrement de l'activité.

Trois traversées par semaine

Selon les premiers résultats publiés par LDA, la ligne franco-espagnole affiche un taux de remplissage de 35 remorques par traversée. C'est peu au regard de la capacité des navires dont les soutes sont susceptibles de recevoir 150 remorques ainsi que 500 passagers et qui pour l'heure effectuent trois traversées par semaine. Cela n'empêche pas l'armateur de rester optimiste puisqu'il s'est donné quatre ans avant de parvenir à rentabiliser la liaison maritime qui, selon les projections du ministère des Transports, doit à terme permettre de transporter 100.000 camions chaque année soit entre 3% et 5% du traffic actuel entre la France et l'Espagne. Une montée en charge qui, indique le groupe LDA, induira une augmentation du rythme des rotations qui deviendraient alors quotidiennes.

D'autres projets d'autoroutes de la mer sont actuellement en cours de réflexion notamment entre le nord de l'Espagne et le ports du Havre. Prévues par le Grenelle de l'environnement ces autoroutes sont soutenues par les pouvoirs publics. L'axe Gijon-St Nazaire a ainsi bénéficié d'une subvention européenne de 4,5 millions d'euros ainsi que d'aides financières des Etats français et espagnol à hauteur de 15 millions, étalés sur cinq ans.

 

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Commentaire 1
à écrit le 30/11/2010 à 19:53
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N'importe quoi cette désignation 'autoroute de la mer' ! Il est en rien puisque l?idée d?autoroute renvoie à un péage maritime spécial, et à la construction d'une route rapide, En pleine mer ces opérateurs européens, n'ont rien à construire, si c...

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