Les énergies renouvelables ont le vent en poupe. En 2010, 446 transactions ont été réalisées dans le monde, contre 260 opérations conclues en 2009. Cette tendance se poursuit en 2011 avec plus de 140 opérations annoncées au 1er trimestre, soit 11,2 milliards de dollars.
"Les thématiques liées aux énergie renouvelables ont bénéficié de l'effet Fukushima ", avance Wilfried Lauriano do Rego, chargé de l'activité Energie chez KPMG, pour qui l'engouement pour le "green business " et les incitations tarifaires permettent de développer la concurrence dans la production d'énergies renouvelables.
Les Chinois ne se laissent pas distancer sur ce secteur. La Chine est désormais le deuxième pays le plus attractif en matière d'investissements verts. Pour preuve, en 2010, 63% des fusions et acquisitions réalisées dans les énergies renouvelables en Chine sont l'oeuvre d'investisseurs chinois. Mais les Etats-Unis demeurent les plus attractifs.
En Europe, le poids des politiques gouvernementales reste décisif dans la dynamique du secteur. " Sans davantage de stimuli gouvernementaux, le niveau des fusions acquisitions dans le renouvelable risque de décroître significativement " précise Wilfried Lauriano do Rego. La France s'en sort plutôt bien, avec une troisième place pour les investissements verts, derrière l'Allemagne et la Grande Bretagne.
Sur le plan sectoriel, les investissements se tournent en priorité vers la biomasse. En 2010, les fusions et acquisitions dans ce secteur ont atteint 2,2 milliards de dollars, soit le double de leur valeur en 2009. Et le mouvement est amené à se poursuivre puisque l'étude KPMG révèle que 46 % des sondés ont l'intention d'investir dans ce segment durant les 18 prochains mois.
Enfin, l'énergie déployée par le gouvernement français dans le projet d'appel d'offre pour le développement de l'éolien offshore semble également porter ses fruits. Il devrait susciter un fort intérêt auprès des investisseurs, si toutefois les conditions tarifaires sont jugées suffisantes, spécifie KPGM.
Sharon Wajsbrot
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