La fondation Nicolas Hulot juge " insuffisantes " les mesures du Grenelle de l'environnement

Dans une note publiée jeudi 27 mai, la fondation de l'animateur écolo estime, qu'en matière de politique environnementale, les reculs du Grenelle pèsent plus que ses avancées.

Peut mieux faire. C?est une note passable qu?attribue la fondation Nicolas Hulot pour la nature et l?homme (FNH) au Grenelle de l?environnement, dans l?analyse de ce processus qu?elle a publié jeudi sur son site internet (1). Dans un souci explicite d?objectivité la fondation tente de faire la part des choses entre ce qu?elle interprète comme des avancées et ce qu?elle juge être des retards. Autrement dit entre les engagements tenus et les renoncements.

« Le Grenelle a été un processus très positif », estime sans fard la fondation. Notamment parce qu?il a pu « créé un élan, une dynamique », soit autant de leviers qui ont fait que « jamais auparavant les questions environnementales n?avaient été aussi présentes, dans les discours et les actes aussi bien des politiques, des collectivités territoriales, que des acteurs économiques et sociaux et des citoyens ». A titre d?exemple, l?analyse cite les « normes énergétiques sur le bâtiment, (le) soutien au développement des énergies renouvelables l?éco-prêt à taux zéro pour la rénovation des logements?. ».

Mais après le satisfecit, la critique. « Au regard des défis auxquels l?humanité est confrontée, ces avancées restent cependant insuffisantes », juge l?association écologiste qui, faut-il le rappeler, fut un des piliers des tables rondes du Grenelle de l?environnement ainsi que l?un des interlocuteur majeur du gouvernement dans cette affaire. Pour la fondation Nicolas Hulot en effet, le Grenelle de l?environnement a permis certes « d?amorcer un virage » et de franchir « les premières étapes d?une course contre la montre » mais c?est en quelque sorte arrêté au milieu du gué. « Nous n?avons pas franchi le cap du passage d?une économie quantitative à une économie qualitative », estime-t-elle. Et de citer « l?exemple de la fiscalité écologique » symbolique de « l?abandon ou (du) report des mesures visant à taxer les pollutions et la surexploitation des ressources naturelles »

Quelques jours après l?annonce par le président de la république Nicolas Sarkozy du report sine die de la taxe carbone, la fondation Hulot avait annoncé, lundi 29 mars, qu'elle suspendait sa participation aux groupes de travail menés par le gouvernement dans le cadre du Grenelle de l'environnement et de la mer. Aujourd?hui elle ajoute à ce retrait les critiques et le jugement de la fondation sur les insuffisances de la politique environnementale du gouvernement. Du coup, la rumeur de voir l?animateur de télévision s?engager politiquement et rejoindre les ranges d?Europe Ecologie, prend une nouvelle vigueur.

(1) https://www.fondation-nicolas-hulot.org/sites/default/files/pdf/publications/analyse_grenelle_et_perspectives_mai2010.pdf
 

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Commentaires 2
à écrit le 28/05/2010 à 15:50
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Nicolas tu aurais du t'engager depuis longtemps... il n'est pas trop tard

à écrit le 28/05/2010 à 10:12
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Il est temps que M. Hulot se rende compte qu'il a été berné par Nicolas Sarkozy. Il est temps qu'il rentre en politique et bien sûr chez Europe Ecologie.

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