Nouvelle expérimentation de "smartgrid" en France

La France avance pas à pas dans le smartgrid : alors que ERDF installe les premiers compteurs électriques communicants Linky, à Lyon et en Indre-et-Loire, et que EDF travaille sur un test de maîtrise de l'énergie en Bretagne via sa filiale Edelia, une autre expérimentation, baptisée Premio et initiée par le pôle de compétitivité Capénergies, va entrer en phase d'expérimentation fin juin à Lambesc (Bouches-du-Rhône) pour une durée d'un an. Objectif : étudier le pilotage des ressources et des besoins en énergie sur le réseau d'une collectivité.

Initié fin 2007-début 2008, le projet a démarré par une phase d'étude jusqu'au printemps 2009, suivie d'une phase d'installation. "Nous allons commencer le pilotage fin juin et un bilan sera fait au printemps 2011", explique Céline Auger, chef du projet et membre du pôle Capénergies.

Parmi les "cobayes" de l'expérimentation, 30 foyers se sont portés volontaires, ainsi que quelques petits commerces (laveries, pressing...) et des établissements et infrastructures publics (écoles, mairies...). Au total, une quarantaine de sites sont concernés, représentant 10 % de la population de Lambesc (10.000 habitants). "Le projet représente une puissance électrique pilotable de 150 kW", souligne Céline Auger. Soit 0,69% de la puissance électrique alimentant la commune (21.000 kW).

Trois axes d'expérimentation, un pilotage central

Premio est une plateforme de pilotage avec trois axes : la production d'énergie répartie grâce aux énergies renouvelables déployées à l'échelle domestique, le stockage et le déstockage d'énergie, et les systèmes d'effacement qui permettent de réduire ou couper la consommation de certains équipements, lors des pics de consommation. Une partie du projet repose également sur la sensibilisation des consommateurs à une plus juste utilisation de l'énergie.

Premio est en quelque sorte un centre de pilotage entre les ressources et les besoins d'énergie disponibles sur un territoire et un réseau donné. Le pilotage se fait via une interface informatique située dans une centrale, dont le développement de la partie R&D est réalisé et financé par EDF.

Gérer les crises énergétiques

L'ensemble de l'architecture repose sur un système d'alertes (flux d'informations) qui remontent vers la centrale. Celle-ci est ensuite capable de proposer une réponse et d'ordonner une consigne au réseau (couper des équipements, libérer une énergie stockée, etc.). Le pilotage de la centrale reste toutefois dans un cadre limité de gestion en période d'alerte, et ne revêt pas de caractère intrusif pour les participants.

Premio représente un investissement de 4 millions d'euros, financé à 50% par la région PACA. L'autre moitié est assumée par des partenaires privés, dont EDF qui apporte le montant le plus conséquent.

Neuf sociétés sont partenaires : Cristophia, filiale du groupe CIAT, CyXplus, une filiale du groupe Cynernétix, EDF, ERDF, Giordano Industries (dont EDF Energies Nouvelles détient 25%), la start-up Sophia Antipolis Energie Développement (SAED), le bureau d'études Transénergie, Verdesis (filiale d'EDF EN) et Watteco.

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