Steelcase investit sur la problématique de la toxicité

Le fabricant de mobilier de bureau détient le record de produits certifiés C2C et convertit ses fournisseurs.
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En dépit de ses états de service en matière d'éco-conception, le fabricant américain de mobilier de bureau Steelcase (qui a réalisé 2,3 milliards de chiffre d'affaires en 2010 et dont le siège européen est implanté à Strasbourg) reste humble au sujet du "Cradle to Cradle" (C2C).

"Nous préférons rester en retrait par rapport à la promesse du recyclage à l'infini", reconnaît la directrice du développement durable Europe, Hélène Babok. "Nous savons que c'est la voie à suivre et connaissons tous les tenants et aboutissants, mais nous ne sommes pas au bout de la démarche." Tous secteurs confondus, c'est pourtant l'entreprise dont le plus grand nombre de produits sont certifiés. Pour Steelcase, notamment aux États-Unis, la non-toxicité est, parmi les exigences du C2C, la plus en phase avec les exigences du marché.

Évaluation des matériaux

Le groupe a donc énormément investi sur l'évaluation des matériaux. Sachant que 150 composants entrent dans la composition d'un siège, soit 40 fournisseurs de rang 1 et trois ou quatre fois plus de rang 2, rien d'étonnant à ce que le coût d'une telle évaluation dépasse les 10.000 euros par produit, et des centaines de milliers pour toute la gamme. D'autant que l'exercice est à renouveler chaque année. Le fauteuil Think (photo) subit cette analyse depuis 2004.

Consciente de l'avance du groupe, Hélène Babok regrette que la certification ne s'applique à ce jour qu'aux seuls produits et pas à l'entreprise dans son ensemble. L'une de ses grandes satisfactions en revanche, est d'avoir converti son fournisseur de tissus français, la société Gabriel, qui a directement fait certifier ses produits. Car l'intérêt de la démarche réside dans un réseau d'entreprises poursuivant le même Graal. D'où l'intérêt d'appartenir au réseau C2C qui se met aujourd'hui en place, "en espérant y rencontrer des fournisseurs ou des entreprises de recyclage qui nous aident à nous rapprocher du but, transformer le déchet en ressource du futur", conclut Hélène Babok.

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