
L'électricité solaire est-elle en passe de gagner la bataille du coût ? C'est ce dont sont convaincus les responsables de la société multinationale américaine General Electric (GE). L'énergie solaire devrait devenir, dans les 3 à 5 ans à venir, moins coûteuse que celle issue de ressources fossiles voire des centrales nucléaires, a déclaré ce jeudi, Mark M. Little, le directeur général de la recherche de GE.
Ce dernier appuie sa prédiction sur le fait que son entreprise a développé récemment des panneaux solaires à couche mince dont le rendement atteint 12,8 %, soit une performance comptant parmi les meilleures dans l'offre des panneaux photovoltaïques couramment fabriqués dans le monde. Afin de produire industriellement ces panneaux GE est en train de construire une usine qui emploiera 400 personnes. Son ouverture est prévue pour 2013. Elle sera apte à produire un nombre suffisant de panneaux pour équiper 80.000 foyers par an.
Progrès techniques
Avec sa technologie GE estime qu'il pourra abaisser le coût du kilowattheure (kWh) « à moins de 15 cents » quand le prix de 1 kWh, selon les chiffres officiels, s'étage aux États-Unis entre 6.1 cents dans l'État du Wyoming à 18,1 cents dans le Connecticut.
GE n'est pas seul à prévoir que l'électricité solaire atteindra bientôt la parité réseau. Dans une étude récente, Gaetan Masson économiste à l'European Photovoltaic Industry Association ( EPIA ), prédit que dès 2017 l'électricité solaire sera compétitive en Allemagne dont le parc est le plus développé d'Europe. Et dès 2020 en France comme dans la majorité des pays européens. Ceci autant pour les installations chez les particuliers que pour les grandes centrales au sol. Le tout sans aides ni subventions.
La principale explication à ce regain de compétitivité tient dans les progrès techniques réalisés par les fabricants sur le rendement des cellules de silicium qui ont fait chuter les prix des panneaux. Parallèlement le fort développement du marché soutenu dans tous les pays par des aides et des subventions d'États, a également poussé les prix à la baisse.
Du coup, dans les régions fortement ensoleillées comme la Californie, le Maghreb, certaines régions turques ou encore le sud de l'Italie et de l'Espagne, l'électricité solaire est déjà devenue compétitive.
Il faut toutefois remarquer que dans ces régions, le coût du kilowattheure délivré par le réseau traditionnel est très élevé, ce qui accélère l'atteinte à la parité des prix. Reste que toutes ces prévisions vont interpeller beaucoup de monde à l'heure ou, après la catastrophe de Fukushima au Japon, États, fournisseurs d'électricité privés comme publics s'interrogent sérieusement sur leur modèle énergétique.
Pas étonnant dans ces conditions qu'ils concluent que le photovoltaïque sera compétitif d'ici 2020 ! Mais en fait, même avec ces hypothèses ultra-optimistes, ils arrivent à une fourchette de 8 à 18 centimes/kWh en 2020, alors qu'en France le prix du marché est autour de 5 centimes, et le prix auquel EDF vend son kWh nucléaire à ses concurrents (qui le trouvent trop cher !) est à 4 centimes. On est encore loin du seuil de compétitivité !
Les autres comme l´électricité sont basés sur le pétrole pour leur fabrication, génération et maintenance, comme les isolants (plastiques, huiles, résines), fibre de carbone, peintures, moteurs, transformateurs, câbles, tous les composants électroniques, le ciment, le verre etc.. Le réseau dépend d´une armada d´engins. Les renouvelables ne serviront pas à grand chose vue leur faible durée de vie (20 ans). Les agro-combustibles comme notre alimentation dépendent du diésel et des engrais. Le monde consomme 89Mb/j ou 12 millions de tonnes ou 40 pétroliers de 300.000T par jour, avec une telle quantité rien ne remplace le pétrole. Nous n´aurons plus d´électricité 30 ans après le pic de production de pétrole qui est très proche. Alors pourquoi tant de discussions? La vraie question est de savoir comment vivre mieux, avec un petit rien d´énergie, comme nos ancêtres.
Lien: http://petrole.blog.lemonde.fr/
Pour ce qui est de "savoir mieux que tout le monde", visiblement vous vous posez là et en plus vous pensez pouvoir donner des leçons...
Quels sont vos arguments à part dénigrer nos experts et vanter les allemands indépendamment de tout contexte technique ? On ne décide pas d'une politique énergétique comme on achète une voiture ou un aspirateur.
Les allemands sont déjà partis, et comme d'hab, en France, il va falloir qu'on attende que nos pseudo-experts biberonnés à la propagande d'Areva et EDF et éternels nostalgiques ders Trente Glorieuses aient tous passé l'arme à gauche ou été atteints d'Alzheimer pour qu'on puisse commencer à avancer de façon sereine et constructive.
On nous bassine sur la convergenc franco-allemande, mais ça vaut pour les impôts, pas pour l'énergie...
ça me déprime de lire des commentaires comme "Remplaçons les centrales nucléaires par des pédalos ou des roues à hamster, c'est écologique ! Mais pourquoi diable personne ne le fait ?" ...mon pauvre "Rico", pour tomber aussi bas il faut vraiment être à court d'arguments...
L'Allemagne n'est pas réputée pour le tempérament fantaisiste de ses ingénieurs, que je sache...mais vous les experts de la France éternelle qui s'éternise, vous savez tout mieux que tout le monde, pas vrai ?
"Gaetan Masson économiste à l'European Photovoltaic Industry Association ( EPIA )" et pourquoi pas demander au Pape ce qu'il pense de la religion catholique ?
Le défi pour les gestionnaires de réseau est colossal et l'Allemagne a la chance d'avoir des leaders qui l'ont compris. En France le gouvernement écoute EDF mais il ne fait que l'aider à creuser sa tombe !
Sachant que la facture totale du séisme est estimée entre 122 et 235 milliards de dollars (10 000 et 20 000 milliards de Yens) par la Banque sur l'économie de l'Asie de l'Est et du Pacifique, ça ne peut qu'être des yens.
Ca représente donc 1% des dégats du séisme. Et quelle proportion de l'attention médiatique ?
Et (j'ai tracé vos chiffres par google) votre groupe privé de réflexion (autrement dit n'importe qui) estimerait à 250 milliards le coût du seul accident de Fukushima (?!) dont... 200 milliards pour le seul assainissement des réacteurs et celà pour les seules 10 prochaines années.
C'est juste ridicule. De la propagande atterante, mais habituelle chez les écolos qui prétendent chiffrer le coût de Tchernobyl à 1000 milliards (Greenpeace)... alors que le PIB ukrainien se monte à 136 milliards.
Construire un sarcophage autour de Fukushima donnerait une trentaine d'année. Le premier de Tchernobyl a couté moins de 20 milliards et a été construit sur place, dans une zone bien plus fortement contaminée que Fukushima.
Un tel sarcophage à Fukushima pourrait être construit par blocs acheminés par mer et la contamination n'est de toute façon pas comparable à celle de Tchernobyl. Le coût serait alors plus proche du deuxième sarcophage de Tchernobyl soit 1.5 milliards.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/heritage-sovietique/tchernobyl.shtml