Les ports français se disputent les faveurs de l'éolien en mer

Organisateur des « Rencontres techniques de l'éolien offshore », Dunkerque vante ses atouts auprès des industriels.
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La concurrence redouble entre les ports de la Manche pour attirer les investissements industriels à l'approche de l'appel d'offre éolien offshore de 10 milliards d'euros. Les modalités en seront précisées lors du lancement en juillet de la première tranche (3.000 mégawatts sur les sites de Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Guérande-Saint-Nazaire). La seconde, d'une taille similaire, initialement prévue pour 2012, pourrait être avancée à fin 2011. Dunkerque, sur les rangs aux côtés du Havre et de Cherbourg, se prépare à séduire industriels et politiques lors des « Rencontres techniques de l'éolien offshore » des 14 et 15 juin. Le cluster Dunkerque Promotion espère sa labellisation dans le cadre du cluster éolien français Windustry 2.0, porté par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Les 23 et 24 juin, ce sont les « Rencontres internationales du Havre » qui dédient leur édition 2011 à l'éolien en mer. Avec son partenaire Saint-Nazaire, la ville met en avant ses atouts pour servir l'arc Manche-Pays de la Loire. Cherbourg a profité du passage récemment de la patronne d'Areva Anne Lauvergeon pour vanter ses mérites.

En ordre de bataille

Les fabricants français de turbines Alstom et Areva décideront de leur participation au vu de l'appel d'offre détaillé, mais ils se sont d'ores et déjà mis en ordre de bataille. Alstom s'est ainsi rapproché de EDF Energies Nouvelles, Areva a fait alliance avec GDF Suez et Vinci. Ces industriels, dont les usines sont situées en Espagne (Alstom) et en Allemagne (Areva), étudient les meilleures têtes de pont pour servir le marché français. Et, de là, s'attaquer au marché européen. Celui-ci, nettement plus prometteur, est aussi largement plus développé. Les leaders du secteur, l'allemand Siemens, l'américain General Electric, l'espagnol Gamesa ou le japonais Mitsubishi ont déjà prévu d'investir en Grande-Bretagne, qui totalise à elle seule 32.000 GW de projets à l'horizon 2020. De quoi financer l'aménagement des infrastructures portuaires et s'affranchir des services des ports français, mieux équipés. Le danois Vestas, lui, avait choisi de se poser à Dunkerque pendant 10 mois, le temps de servir le projet Thanet. Cette première expérience permet à la ville de se positionner en porte des Mers du Nord et Baltique, une position stratégique si les industriels français parviennent effectivement à rattraper leur retard pour s'emparer de parts de marché européennes.

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