Quels sont les principaux atouts de Dunkerque pour l'industrie éolienne en mer ?
L'objectif n'est pas d'installer des éoliennes au large de Dunkerque, situé au bord d'un des boulevards maritimes les plus fréquentés au monde, mais d'y implanter les activités de fabrication et d'assemblage, et d'expédier les éoliennes vers la Mer du Nord et la Mer Baltique. Pour cela, nous disposons de vastes terrains industriels et d'infrastructures énergétiques adaptées. Nous pourrions tout à fait répliquer le modèle de Bremerhaven (site allemand où Areva fabrique aujourd'hui ses éoliennes offshore, et où cette industrie devrait créer 10.000 emplois d'ici à 2040, ndlr.) Nous avons aussi une main d'oeuvre qualifiée issue notamment de notre passé dans l'industrie pétrolière. Enfin, nous avons l'expérience, puisque nous avons déjà mis ces atouts au service de Vestas qui s'est installé chez nous l'année dernière pour servir le projet Thanet.
Concernant le seul marché français, votre position géographique est moins intéressante...
C'est juste, mais nous nous inscrivons dans une logique d'investissements durables, pas d'un projet ponctuel. Se positionner dans un cadre franco-français serait de courte-vue. Les industriels français doivent cibler le marché européen dans sa globalité. Or nous avons à la fois la capacité d'accueil et la logistique pour fabriquer, assembler puis acheminer les éoliennes jusqu'au port. D'ailleurs, nous sommes en discussion à la fois avec Areva et Alstom.
Envisagez-vous des partenariats avec d'autres ports dans le cadre du cluster éolien national ?
Le volume des marchés concernés par l'appel d'offres pourrait justifier deux localisations différentes, mais à ce stade, nous sommes dans une situation de concurrence plutôt que de coopération entre ports.
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