Alstom à l'affût d'acquisitions dans l'éolien offshore

Alstom est-il en passe de racheter l'allemand REpower, l'un des poids-lourds de l'éolien offshore ? La maison mère de REpower, l'indien Suzlon, dément. Alstom ne commente pas. Mais à quelques jours des résultats de l'appel d'offres français, la rumeur lancée par le "Financial Times allemand" reflète l'effervescence qui entoure les candidats. Au-delà des côtes hexagonales, tous visent le marché européen, qui devrait atteindre 40 gigawatts en 2020.
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Soufflé en 2007 par l'indien Suzlon à la barbe d'Areva qui en détenait 30 %, Repower  va-t-il passer dans le giron de son concurrent Alstom ? C'est ce que sous-entendait dans son édition de ce mercredi 14 mars l'édition allemande du "Financial Times". La direction de Suzlon, qui a récemment évalué à 1,5 milliards d'euros la valeur de sa filiale, a démenti cette information. Alstom pour sa part ne "commente pas" mais reconnaît étudier les opportunités d'acquisitions qui se présenteraient.

Car Alstom affiche ses ambitions dans l'éolien offshore. Il développe actuellement une turbine qu'il espère être la plus performante (7 GW) du marché d'ici au commencement des travaux au large des côtes françaises en 2014 ou 2015. Mais il est aujourd'hui un acteur mineur du secteur. L'espagnol Ecotecnia, racheté en 2007, lui a permis d'installer quelque 3.000 MW répartis dans plusieurs pays, mais rien en mer.

REpower, avec 1,2 milliard de chiffre d'affaires en 2011, s'est hissé sur la troisième marche du podium européen de l'éolien (terrestre et offshore). Surtout, à l'instar d'Areva, concurrent d'Alstom dans l'appel d'offres français, REpower possède des machines (de 5 MW) qui tournent depuis 2009 dans le parc allemand Alpha Ventus au large de Bremerhaven.

Augmentation de capital ?

S'il était confirmé, ce rachat éviterait à Alstom de mener à terme le développement de sa propre turbine, ou lui permettrait à tout le moins de capitaliser sur l'expérience de REpower pour développer un modèle plus puissant. Mais le prix de 1,5 milliard d'euros, annoncé récemment par Suzlon, semble excessif au regard des moyens d'Alstom.

Selon les analystes, notamment ceux de JP Morgan, ce dernier serait alors contraint de recourir à une augmentation de capital. Une perspective mal accueillie par les marchés, qui ont vu le cours de Bourse perdre 3,83 % mercredi à 19h25, à 31,55 euros.En revanche, d'autres fabricants sont à vendre, tels que Bard, un autre allemand qui traverse une passe difficile et détient 7 % du marché européen.

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