Après Le Havre, Areva veut installer ses éoliennes offshore en Ecosse en 2015

Le groupe français, qui détient déjà une usine de fabrication de turbines éoliennes offshore à Bremerhaven en Allemagne et s'apprête à ouvrir des unités d'assemblage au Havre, veut dupliquer ce modèle à Leith en Ecosse. Une décision à confirmer selon les résultats des appels d'offres en cours.
Copyright Reuters

Areva multiplie les annonces reflétant son ambition de compter dans le paysage européen de l'éolien offshore. Après la présentation de son projet au Havre il y a quelques jours, le groupe profite de la présence à Paris du Premier ministre écossais Alex Salmon pour confirmer son intention de s'y implanter également d'ici à 2015, pour y fabriquer son éolienne M 5000.

Le marché européen de l'éolien offshore, estimé à 40 gigawatts (GW) d'ici à 2020 et 150 GW d'ici à 2030 est aujourd'hui largement dominé par Siemens, suivi de l'allemand Repower. Mais Areva, qui possède déjà une usine en Allemagne où elle assemble les éléments de sa turbine M 5000 produits par un tissu de sous-traitants, affiche ses ambitions.

750 emplois créés au Havre

Après avoir dans un premier temps conditionné son implantation au Havre à l'obtention d'au moins deux champs lors de l'appel d'offres français, le groupe, qui n'a remporté que le site de Saint-Brieuc aux côtés de RES et Iberdrola, a finalement confirmé son projet, et la création de 750 emplois à la clé. Il y a quelques jours, Areva a même présenté ses sous-traitants de rang 1 qui s'installeront à proximité de ses implantations quai Joannes Couvert au Havre, où l'entreprise a réservé des espaces dédiés à l'assemblage des nacelles, la production de pales, l'installation d'un banc d'essai et un site logistique.

L'objectif est de proposer une turbine fabriquée à 100% en France. Ainsi, outre les tours de la PME Fouré Lagadec installée au Havre et l'enveloppe de nacelles de Plastinov, implantée à Blanquefort près de Bordeaux, le finlandais Moventas pour les multiplicateurs, ABB qui est mi-suisse, mi-suédois, ou encore le japonais NTN SNR pour les roulements, déjà fortement implanté en France, devraient implanter des unités de production près des lignes d'assemblage d'Areva.

L'Ecosse moteur du développement en Europe

Areva avait justifié son projet industriel français par l'approvisionnement des marchés belge et britannique, les plus prometteurs en Europe. La Grande-Bretagne vise en effet 32 GW d'ici à 2020, et 40 GW d'ici à 2030.
Mais si le Sud de l'Angleterre est facilement accessible depuis le Havre, ça n'est pas le cas de l'Ecosse. Ce projet d'implantation à Leith, qui dépendra in fine des résultats des appels d'offres auxquels participe actuellement Areva et qui seront connus d'ici à 2015, s'inscrit à contre-courant de ses concurrents, qui, à l'instar de Siemens justement ou de l'espagnol Gamesa, ont récemment annoncé des reports de leurs projets d'implantations industrielles au Royaume-Uni. C'est donc une excellente nouvelle pour le Premier ministre écossais Alex Salmon, qui y voit la confirmation du rôle central en Europe joué par la région dans cette industrie.

Bien placés pour la suite de l'appel d'offres français

En revanche, ce projet ne remet pas en cause le dimensionnement du Havre, qui devrait employer 750 salariés et produire au maximum 100 machines par an, une capacité similaire à celle de Bremerhaven et à celle prévue en Ecosse.
Areva  compte sans doute aussi sur la deuxième tranche de l'appel d'offres français, qui concernera notamment le site du Tréport, déclaré infructueux à l'issue de la première tranche. GDF Suez, candidat malheureux et partenaire de Areva, dispose en effet d'une longueur d'avance sur ses concurrents.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 19/11/2012 à 13:13
Signaler
contre-parties aux projets nucléaires !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.