Metnext et Climpact fusionnent au service des énergies renouvelables

Metnext et Climpact, deux entreprises françaises qui fournissent à leurs clients des prestations fondées sur la dépendance de leur activité à la météo, annoncent leur fusion ce mercredi. En ligne de mire, notamment, le marché européen de l'énergie et la montée en puissance des énergies renouvelables.
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70 % de l'économie seraient « météo-sensibles ». Autrement dit, le niveau de ces activités est, à un degré plus ou moins important, lié à la météo, et plus encore au niveau des températures. Les illustrations les plus évidentes sont les ventes de crèmes glacées, les brasseurs, les industriels du textile ou du tourisme...Rien d'étonnant, donc si Climpact, l'un des deux acteurs français du secteur, fondé en 2003 par Harilaos Loukos et détenu par les fonds d'investissement Elaia Partners et Nextstage, compte de nombreuses entreprises de l'agro-alimentaire (Nestlé, Coca Cola, Unilever, Bonduelle...) parmi ses clients. Grâce à des prévisions météo fines et surtout à des algorithmes permettant de calculer le niveau d'activité qui en découle, ces derniers sont en mesure d'abaisser leur niveau de stocks et d'invendus mais également la fréquence des ruptures de stock, d'améliorer le niveau de satisfaction de leurs clients et, en conséquence, leur chiffre d'affaires et leur marge.

Prévoir la demande mais aussi l'offre en énergie

L'autre acteur français, Metnext, fondé en 2007, et aujourd'hui détenu par CDC Climat (groupe Caisse des Dépôts) et Météo-France, est plus spécialisé dans le secteur de l'énergie. Si les grands énergéticiens disposent des équipes ad-hoc pour réaliser ce travail en interne, les petits acteurs locaux ont besoin de prestations leur permettant d'anticiper finement la consommation de leurs clients. Et ces besoins seront d'autant plus importants avec la montée en puissance des énergies renouvelables, car l'équation ne se posera plus seulement du côté de la demande mais aussi de l'offre en énergie. Metnext a d'ailleurs travaillé avec Aerowatt dans certains Dom Tom, les îles constituant de parfaits laboratoires pour tester la stabilité des réseaux.

A l'assaut du marché européen

Ces deux entreprises annoncent leur fusion ce mercredi, pour mettre en commun leurs efforts de R&D, un élément clé de leur modèle. Et aussi, pour partir plus fortes à l'assaut du marché européen. « Nous sommes déjà présents à l'international, mais jusqu'ici ce sont nos clients (Merial, Unilever, Lactalis...) qui nous y ont emmenés », témoigne Harilaos Loukos. Or il n'y a pas de temps à perdre, car « on voit émerger des concurrents dans les pays où les énergies renouvelables sont plus développées, comme l'Allemagne », confirme Frédéric Bardoux, fondateur de Metnext. Mais les dirigeants se montrent confiants, des benchmarks menés à l'échelle européenne leur ayant démontré la qualité de leur offre. Leurs quatre actionnaires le sont également, qui ré-investissent un million d'euros dans l'affaire.

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