Météostrategy modélise les données sur le climat

La PME brestoise travaille pour l'ONU, mais aussi pour les énergies renouvelables ou les compétitions de voile.

La société brestoise de modélisation climatologique Météostrategy vient de signer un contrat avec l'ONU, via l'antenne Climsat des Nations unies, elle-même implantée à Brest. L'accord porte sur la fourniture de dix études climatologiques à haute résolution, dès cette année, pour des pays en voie de développement. Portée par le programme de développement de l'ONU (PNUD), Climsat propose aux zones les plus vulnérables au changement climatique des outils scientifiques de réflexion et d'adaptation à ces contraintes. « Or, dans ces zones, les réseaux d'observation sont parfois inexistants ou inefficaces. Il n'y a donc pas de données du passé, ce qui est indispensable pour réaliser des projections climatiques. Ce sont ces données que nous allons reconstituer avec nos modèles », indique Jean-François Bonnin, le gérant de cette PME de huit salariés. La fiabilité des prévisions sur trente ans est telle que la marge d'erreur sur les températures est inférieure à 0,3° C et à 6 mm pour les précipitations.

Le montant du contrat entre Climsat et Météostrategy est de 150.000 euros, l'équivalent de la moitié du chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise l'an passé. Fondée en 2007 par Jean-François Bonnin, un ancien météorologue de la Marine nationale, Météostrategy s'est initialement beaucoup développée dans le domaine des prévisions pour la voile et les médias. L'entreprise fournit les données météo pour la chaîne saoudienne KSA ou encore les équipes françaises de voile olympique.

Combler les besoins

Avant l'été, l'entreprise va présenter son nouveau projet de prévision dédié aux énergies renouvelables. Le développement de ces énergies s'accompagne d'un besoin nouveau en termes de données météo auquel les acteurs historiques du marché ne répondent pas. « En donnant des informations précises, sur le taux d'ensoleillement ou le vent, au niveau local et pas sur le lieu de la station météo qui peut être distante de plusieurs dizaines de kilomètres, cela permet d'affiner la rentabilité d'un projet », estime Jean-François Bonnin. C'est notamment valable pour l'ensemble des projets éoliens offshore, en mer, qui ne disposent pas de données historiques validées alors que la rentabilité d'un projet peut se jouer à 0,5 mètre/seconde près. Et ce alors que les investissements sur de tels projets dépassent la dizaine de millions d'euros.

Météostrategy réfléchit enfin à une implantation en Australie pour se rapprocher de ses clients dans les hydrocarbures offshore, notamment le gaz qui connaît un fort développement dans cette région du monde.

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