Les nouveaux enseignants mieux dans leur peau

Toute fraîche émoulue des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), la promotion 1994 a été interrogée après six mois d'exercice par le ministère de l'Education, qui livre ainsi une photographie des nouveaux enseignants. Désormais dénommés professeurs des écoles, les instituteurs nouvelle formule sont de plus en plus féminisés : ils comptent 89 % de femmes dans leur rang, contre 76 % seulement pour la population en exercice. Ils s'avèrent aussi un peu plus âgés : un quart seulement a moins de 25 ans tandis que 30 % atteignent les 30 ans et plus. Cette forte présence de débutants de plus de 25 ans s'explique notamment par le niveau de diplôme exigé pour être candidat au concours de recrutement : 56 % sont titulaires d'au moins une licence, 23 % d'une maîtrise, 8 % d'un diplôme de niveau bac + 5. Mais près de la moitié (48 %) déclarent des antécédents professionnels. Priorité : donner le goût du savoir Dans ce vivier, les littéraires dominent très fortement : les nouveaux enseignants sont d'abord diplômés en sciences humaines et sociales (34 %), langues (13 %) et lettres (12 %), puis en sciences expérimentales (13 %). Quant à leur origine sociale, elle marque un glissement vers des catégories sociales supérieures : 27 % ont eu un père cadre supérieur ou membre d'une profession libérale (contre 18 % des instituteurs en exercice) et 18 % un parent enseignant (contre 8 %). En ce qui concerne les motivations du choix de ce métier, le désir d'enseigner l'emporte largement (68 % contre 61 % pour les instituteurs en exercice) devant le désir de s'occuper d'enfants (58 %), proportion qui grimpe à 66 % pour ceux qui ont 25 ans d'ancienneté et plus. L'équilibre entre vie privée et vie active est recherché par 41 % des professeurs nouvellement recrutés, devant l'autonomie dans le travail (32 %) et la sécurité de l'emploi (31 %). Le temps libre et les vacances n'intéressent que 15 % d'entre eux, la considération liée au métier 6 %. Les nouveaux professeurs des écoles estiment que la finalité première de l'enseignement est de donner le goût du savoir et des connaissances (65 %), puis de former les élèves à des méthodes de travail (42 %) et de développer leur autonomie (34 %). Les habituer à une vie collective ne préoccupe que 9 % d'entre eux. En règle générale, les nouveaux venus à l'enseignement vivent bien leurs relations avec les élèves (98 %), les collègues (90 %), les parents (89 %), le directeur d'école (88 %), et même l'inspecteur (88 %). Pour 83 %, il n'y a pas de problèmes de discipline, mais la proportion tombe à 71 % pour ceux qui disent ne pas connaître de difficultés avec le niveau des élèves et à 65 % avec l'hétérogénéité de leurs classes. Mais, dans leur écrasante majorité (88 %), les nouveaux enseignants se déclarent satisfaits de leur métier.
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