Retombées positives pour "Atomic Anne"

Ceux qui avaient déduit de la décision gouvernementale de ne pas mettre en Bourse Areva que l'avenir à ce poste de sa patronne, Anne Lauvergeon, était atomisé risquent fort d'en être pour leurs frais. Certes, cette femme à poigne s'est fait pas mal d'ennemis, notamment au sein du milieu des ingénieurs de l'atome. On ne fusionne pas à marche forcée la Cogema et Framatome pour créer Areva sans susciter de solides inimitiés. Elle n'a pas non plus que des amis au sein de la majorité, qui lui reproche d'être une femme de "gauche", ex-sherpa de François Mitterrand à l'Élysée. Ses positions, lorsque certains responsables ont voulu lui imposer de reprendre un Alstom menacé de faillite, ont aussi laissé quelques cicatrices dans le landerneau. Pourtant, il se dit aujourd'hui que son renouvellement à la tête d'Areva est quasiment acquis. Jacques Chirac et sa fille Claude y seraient plus que favorables. Car la France compte trop peu de grands patrons femmes pour se passer aussi facilement d'elle. Et puis celle que les Anglo-Saxons ont baptisée "Atomic Anne" est partout citée comme l'une des personnalités les plus influentes dans le monde. La France n'a pas tant de postulants de ce calibre. Elle s'apprête d'ailleurs à rejoindre les instances dirigeantes du Medef. Et elle négocie deux énormes contrats aux Etats-Unis et en Chine. Son prochain départ ferait désordre. Olivier Provost
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