Le sponsoring en rétropédalage

Du coup de tête de Zidane au dopage dans le cyclisme, le sponsoring peut se révéler un sport à risques pour les entreprises. Le géant américain des services informatiques CSC, Computer Science Corporation, en a fait l'expérience avec le Tour de France. Il avait fait du coureur cycliste Ivan Basso, vainqueur du Tour d'Italie 2006, sa figure de proue. Bras levés sur le podium, l'athlète arborait le maillot rose du champion, frappé des trois lettres de son sponsor. La photo fera le tour de la presse mondiale, l'équivalent de 40 millions d'euros de retombées positives en notoriété sur la saison. Une aubaine publicitaire quand on sait que l'investissement moyen dans une équipe cycliste professionnelle s'élève à 6 millions d'euros. Archi-favori du Tour de France 2006, Ivan Basso fait logiquement la une du numéro estival du magazine de CSC, dont l'éditorial vante les " valeurs " communes d'un homme et d'une entreprise, unis dans leur quête du " maillot de leader dans un environnement hautement concurrentiel ". Mais le coureur ne prendra jamais le départ de la Grande Boucle, suspendu pour de forts soupçons de dopage. Depuis, CSC est en rétropédalage. Un brief interne adressé aux porte-parole du groupe souligne que l'équipe cycliste est " une entité juridique bien distincte " de l'entreprise. Et Claude Czechowski, patron pour l'Europe de l'Ouest, affirme que son " sponsoring pourrait être remis en cause si des éléments concrets et juridiques venaient à apparaître ". La roue tourne.
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