Les performances des Sicav actions françaises inférieures aux indices

A l'exception d'un recul en avril consécutif au relèvement des taux d'intérêt américains, l'indice CAC 40 n'a cessé de grimper durant le premier semestre (+ 22,5 % au 25 juin), entraînant dans son sillage l'ensemble des Sicav spécialisées. Mais pas question de sombrer dans l'euphorie car, sur cent onze Sicav répertoriées par Fininfo dans cette catégorie, seules quarante dépassent la barre des 20 % et, parmi elles, les dix-huit Sicav indexées sur l'indice CAC 40. Beaucoup de gérants ont donc péché par excès de prudence durant le premier semestre et cela même si le contexte était rendu difficile par la période électorale. La plupart ont toutefois plutôt bien abordé les élections et ont ainsi pu estomper la disette des mois passés. C'est le cas, en particulier, de la Sicav CM Epargne Industrie (Crédit Mutuel Finance), auteur d'un bel opportunisme durant la période électorale, ce qui lui permet de figurer à mi-parcours dans le groupe de tête des Sicav gérées de façon classique. Son avance serait encore meilleure (+ 26 % au 28 juin) si les statistiques avaient intégré quelques jours supplémentaires, lui permettant ainsi d'extérioriser la forte hausse de Rhône-Poulenc, une importante position de son poste actions. Un bon point, par ailleurs, pour Atout Futur (Crédit Agricole), Natio Perspectives (BNP) et Plénitude (La Poste), trois Sicav destinées au grand public qui ont réalisé, elles aussi, un bon parcours durant le premier semestre. On sera, en revanche, plus circonspect à l'égard d'UAP Actions France qui figure, certes, parmi l'élite mais dont la « gestion » reproduit trop la composition de l'indice CAC 40. L'UAP ayant déjà une Sicav quantitative dans cette catégorie (Axa-UAP Indice France), le gérant pourrait faire preuve de plus d'imagination. Déception, aussi, pour France GAN mal en point depuis le départ de son gérant au Crédit Agricole. Sans commentaire, par contre, pour Hervet France (+ 11,7 %) : en six mois, la médiocrité de la gestion se traduit par un retard de 10,8 % sur l'indice CAC 40 soit un à manque à gagner de 1.080 francs pour 10.000 francs investis. Toujours sur six mois, l'écart entre Hervet France et Plénitude de la Poste, une Sicav destinée au grand public et qui par souci de sécurité ne consacre que 80 % de son actif aux actions, atteint 8 % ! Mêmes remarques sur le front des valeurs moyennes où CDC Médianes de la Caisse des dépôts fait presque figure d'extra-terrestre tant son avance (+ 27,9 %) est importante comparée à ses concurrentes. Plus de 18 % la séparent, ainsi, de Paribas France Emergence. Chez Paribas, on explique ce maigre gain (+ 7,4 % au 25 juin) par la volonté de consacrer 30 % de l'actif à des valeurs plus liquides afin de parer toute forte baisse du marché. La précaution coûte cher. Déception, aussi, pour Objectif Dynamique (Lazard Frères), Régécroissance (Fimagest) et Uni-Régions (Crédit Agricole) dont les gestions beaucoup trop académiques se traduisent par des retards difficiles à comprendre dans la mesure où l'évolution du marché a, certes, été heurtée mais en restant tout de même saine et surtout soutenue par de nombreuses introductions qui auraient dues logiquement favoriser les gérants expérimentés. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.