Le choix des réponses technologiques suscite de vifs débats

Depuis des années, tous les experts en conviennent, aucune piste ne peut être ignorée pour relever à temps le défi du réchauffement de la planète. Ou presque. Du Japon, où il est réuni, le G8 a annoncé hier " qu'il soutiendrait " le lancement de 20 projets expérimentaux de capture et stockage de carbone (CCS) d'ici à 2010 en apportant 10 milliards de dollars par an au cours des prochaines années. Les grands dirigeants de la planète espèrent ainsi " commencer le déploiement de la CCS d'ici à 2020 " , date pourtant un peu tardive eu égard à l'urgence de la situation climatique. Les 10 milliards de dollars promis serviront à financer " ces efforts et d'autres " , précise la déclaration du G8, qui fait référence aux technologies propres. Les pays riches reconnaissent ainsi " le rôle important des énergies renouvelables dans la résolution des changements climatiques et la réduction à long terme de notre dépendance aux énergies fossiles " . Ils soulignent " l'importance de la production et de l'utilisation de biocarburants soutenables " , entendez des biocarburants censés ne pas aggraver la crise alimentaire qui affame les populations des pays pauvres.Pour autant, l'inquiétude du Sud est loin d'être apaisée. Hier, les dirigeants de la Malaisie et de l'Indonésie ont demandé de " stopper " la conversion des surfaces arables en terres à produire des biocarburants.UNE " HERESIE" SELON GREENPEACECôté ONG, on dénonce les objectifs de financement du G8 au bénéfice des technologies soit-disant propres, tel le charbon. " Une hérésie " , tempête Greenpeace. L'ONG fustige avec autant de force le retour annoncé du nucléaire, " une énergie dangereuse et chère qui sape les solutions alternatives " comme l'éolien, le solaire ou la biomasse. Selon Greenpeace, " la demande mondiale d'énergie peut être satisfaite sans recours ni à l'énergie nucléaire, ni au captage et à la séquestration de carbone " . Elle préconise d'investir massivement dans l'efficacité énergétique : " Un euro investi dans l'efficacité énergétique permet d'économiser sept fois plus d'énergie qu'un euro investi dans le nucléaire ne permet d'en produire " , note t-elle.
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