Le serpent de mer refait surface. Afin de stimuler une consommation qui donne des signes d'essoufflement, Christine Lagarde, le ministre de l'Économie, a déclaré hier sur le plateau de Canal Plus que l'organisation des soldes pourrait changer. Actuellement, la période des soldes dure au maximum six semaines en hiver - elle commence demain pour se terminer le 19 février prochain - et six semaines en été.Plusieurs options seraient à l'étude, notamment les soldes permanents, " ce qui consiste à avoir dans une partie d'un magasin, petit, moyen ou grand, une zone réservée à des articles soldés. Je crois que, contrairement à une idée reçue, des soldes récurrents sont propices à la consommation ", a précisé Christine Lagarde. La possibilité de multiplier les périodes de soldes a également été évoquée. " Ce que nous ferons, nous le ferons en concertation avec tous les acteurs, à la fois les associations de consommateurs et de commerçants-détaillants et les grands distributeurs ", prévient-elle toutefois. Cette démarche s'inscrit dans une logique de la libéralisation de l'offre et de la concurrence prônée par la commission Attali. Si cette option devait être retenue, elle devrait s'insérer dans la loi de modernisation de l'économie prévue pour le printemps prochain.LEVEE DES QUOTAS D'IMPORTATIONDéjà envisagée en 2006 par Thierry Breton, alors à la tête de Bercy, cette proposition de réformer le système des soldes s'était heurté à une levée de boucliers de la part des fédérations de commerçants et des professionnels du textile, qui, redoutant les importations massives de produits étrangers, notamment chinois, craignaient pour l'avenir de l'industrie textile française et la survie des petits commerces. Pour mémoire, renégociés en 2005 par l'Union européenne, les quotas d'importation sur dix catégories de produits chinois (tee-shirts, pantalons, chemisiers...) ont été définitivement levés le 1er janvier dernier.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:32

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