1,6 milliard d'euros sur cinq ans pour le plan Alzheimer

Le président de la République a présenté vendredi, à Sophia-Antipolis, les dix " mesures phares " du plan Alzheimer 2008-2012. Un engagement de 1,6 milliard d'euros sur cinq ans, dont 300 millions d'euros en 2008, est prévu pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge des malades. Inspiré des travaux de la commission dirigée par le professeur Joël Ménard, ce plan vise à " améliorer le diagnostic " de la maladie, " mieux soigner, mieux accompagner " les malades, " aider plus et mieux " les familles et accentuer les efforts pour la recherche. Sur ce dernier volet, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'une " fondation de coopération scientifique " chargée de fédérer la recherche sur la maladie. Une enveloppe de 200 millions d'euros supplémentaire sur cinq ans, directement financés par le budget de l'État, y sera consacrée.Des maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer (Maia) seront labellisées sur tout le territoire, le soutien à domicile sera renforcé et des " coordonnateurs " assureront la liaison entre les équipes. Il est prévu de créer en 2008 2.125 places d'accueil de jour et 1.125 d'hébergement temporaire. Sur toute la durée du plan, ce sont 11.000 places d'accueil de jour ou équivalent qui devraient être disponibles, et 5.600 d'hébergement temporaire. S'y ajouteront 12.000 places spécifiques Alzheimer (et le renforcement de 18.000 places) dans les maisons de retraite.EN-DECA DES ATTENTESNicolas Sarkozy a précisé le financement de son plan serait très largement couvert (1,4 milliard) par les franchises médicales, en vigueur depuis le 1er janvier, et qui doivent rapporter 860 millions d'euros par an. Le Syndicat des établissements et résidences privées pour personnes âgées (Synerpa) et l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) manifestent toutefois leur inquiétude. " En termes de création de places et de renforcement de personnel, les annonces faites par ce nouveau plan correspondent exactement au plan solidarité grand âge élaboré en 2006 pour la période 2008-2012 ", note le Synerpa. " 300 millions d'euros par an, c'est très peu par rapport à nos attentes ", souligne Pascal Champvert de l'AD-PA.
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