Les taux d'intérêt s'envolent-ils ?

La perspective d'une hausse du taux directeur de la Banque centrale européenne jeudi, à l'issue de son conseil, sur lequel s'alignent les rendements à long terme et partant les taux de crédit immobilier, n'est pas pour l'instant rédhibitoire pour les candidats à l'achat de logements. Malgré la récente tension des taux obligataires, le rendement des OAT françaises à 10 ans, ayant bondi de 3,90 % au plus bas de l'année en mars à plus de 4,80 % en fin de semaine dernière, et celui des échéances à 30 ans de 4,40 % à près de 5 %, les taux immobiliers se sont contentés de répercuter la hausse sans l'amplifier. Ainsi, selon meilleurtaux.com, on peut emprunter à 15 ans entre 4,70 % et 4,85 %, à 20 ans - la durée médiane la plus fréquente pour l'investissement immobilier - à 4,75 %-4,90 %, et à 30 ans à 5,20 %-5,40 %.MAITRISE DES COUTSLe coup de froid qui s'est abattu sur les ventes immobilières, beaucoup plus violent que le coup de frein sur les prix, va contribuer à ralentir la demande de crédits et, sauf effets pervers, à permettre une maîtrise des coûts du crédit immobilier, même si les conditions de refinancement des banques ont augmenté. C'est là que la BCE intervient : si elle convainc le marché obligataire qu'elle entend maîtriser l'inflation, il n'y aura pas de dérive obligataire supplémentaire. Jean-Louis Mourier, économiste d'Aurel, bien que pronostiquant deux tours de vis monétaires de la BCE d'ici à la fin de l'année, qui porteraient son taux directeur à 4,50 %, estime qu'ils seront bien accueillis. Il voit les rendements 10 ans à 4,90 % en fin d'année.
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