Jacques Chirac VRP en Amérique latine

Outre le fait de permettre au président Chirac de s'éloigner des rebondissements de l'affaire Clearstream, la visite de quatre jours qu'il entame aujourd'hui au Brésil et au Chili devrait servir à resserrer les liens avec ces pays émergents exemplaires dans la région en termes de croissance. En cherchant à y renforcer sa présence, la France voudrait profiter de leurs taux de croissance proches de 5 et 6 %, respectivement pour le Brésil et le Chili.Jacques Chirac, qui sera reçu par son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva et par la nouvelle présidente socialiste, Michelle Bachelet, au Chili, est accompagné d'une vingtaine de grands patrons français (Alstom, Areva, Suez, Thales...), soucieux de conquérir de nouveaux marchés dans ces pays où la part de la France reste très faible. Même si, au Brésil, les ventes françaises ont enregistré une très forte progression (23 %) l'an dernier, tirées par les livraisons aéronautiques et spatiales. La France n'arrive qu'en 7e position parmi les fournisseurs du Brésil et 10e pour le Chili. Il existe donc, selon le porte-parole de la présidence, Jérôme Bonnafont, "un très fort potentiel de développement" des échanges entre la France et ces deux pays.Quatrième position. En matière d'investissements étrangers au Brésil, la France a, en revanche, renforcé sa présence, passant de la 9e position en 2004 à la 4e l'an dernier (avec 7 % de l'ensemble des investissements étrangers dans le pays), derrière les États-Unis, l'Espagne et les Pays-Bas, tandis qu'au Chili, elle est restée au 9e rang (2,5 % des stocks).De source diplomatique brésilienne, le voyage du président Chirac devrait être l'occasion pour les constructeurs aéronautiques français Dassault et brésilien Embraer d'annoncer un accord sur l'implantation au Brésil d'une unité de fabrication de fuselages d'hélicoptères. De son côté, le groupe français Armaris espère pousser la vente de sous-marins Scorpène. La France s'intéresse, en outre, à l'achèvement éventuel de la construction de la troisième centrale nucléaire brésilienne, Angra 3, Areva ayant déjà racheté les activités nucléaires de l'allemand Siemens qui avait construit les deux premiers réacteurs brésiliens. Au Chili, Jacques Chirac entend surtout saluer "l'ancrage démocratique" après l'élection de Michelle Bachelet en janvier dernier et appuyer les efforts des entreprises françaises dans ce pays où la part de marché de la France reste très limitée.Céline About
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