Pas sûr que Nicolas Sarkozy puisse annoncer, lors de sa visite officielle en Arabie Saoudite, une pluie de contrats comme il en a pris l'habitude lorsqu'il est à l'étranger. Y compris dans le domaine de la défense où, assure-t-on de sources concordantes, les Saoudiens ne veulent pas se laisser piéger par des annonces sous la pression de la première visite officielle de Nicolas Sarkozy.Pour autant, Paris et Riyad ont beaucoup de discussions d'État à État dans le domaine de la défense. Elles ont été préparées par plusieurs voyages dans la capitale saoudienne du secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, ainsi que du ministre de la Défense, Hervé Morin. Les Saoudiens se montrent intéressés par une commande supplémentaire d'avions ravitailleurs. Le 3 janvier dernier, Riyad a autorisé EADS à annoncer la vente de trois avions ravitailleurs Airbus A330-MRTT (multirôle transport ravitaillement en vol). Ils voudraient en acquérir cinq nouveaux exemplaires, selon nos informations. Tout comme Riyad pourrait enfin confirmer aux Français l'achat de quelques hélicoptères après l'échec retentissant de la vente d'une centaine de NH90 dans sa version terrestre d'Eurocopter au profit des Russes. Ces derniers ont soufflé le marché à la filiale d'EADS avec des MI-17 beaucoup moins chers, confirme-t-on à La Tribune. Sans équivalent en Russie, le NH90 Marine intéresse en revanche les Saoudiens qui pourraient en acquérir une dizaine d'exemplaires afin d'équiper les frégates Sawari II pour un marché estimé à 1 milliard d'euros.DCNS ET THALES SUR LE QUI-VIVEEurocopter espère aussi vendre des Cougar (de type search and rescue) à l'armée de l'air saoudienne ainsi que des Fennec destinés à des écoles de formation. Les industriels français, DCNS et Thales, lorgnent par ailleurs la poursuite du contrat Sawari avec la Marine saoudienne. Ce qu'attendent les industriels de Riyad à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy, c'est le lancement officiel des discussions directement avec la Marine saoudienne pour la vente de quatre frégates multimissions FREMM et quatre sous-marins Scorpène.Reste enfin l'appel d'offres portant sur la surveillance des frontières du royaume pour lequel quatre pays sont encore en course (Thales pour la France, EADS pour l'Allemagne, Raytheon pour les États-Unis et Finmeccanica pour l'Italie). S'agissant de l'appel d'offres sur la surveillance de la frontière nord, les industriels attendent dans les semaines à venir une short-list de deux à quatre sociétés.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:31

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