Exxon Mobil affirme avoir obtenu de la Haute Cour de Londres le gel de 12 milliards de dollars d'actifs de PDVSA. Le géant américain du pétrole a engagé une procédure d'arbitrage contre Caracas après la nationalisation de ses activités dans la région riche en pétrole de l'Orénoque. " Je parle à l'empire nord-américain parce que c'est lui le maître, a lancé le président vénézuélien lors de émission radiotélévisée dominicale "Allo Presidente". Qu'il continue et il verra que nous n'enverrons plus une goutte de pétrole à l'empire des États-Unis. " Le Venezuela exporte la moitié de sa production pétrolière de 3,2 millions de barils par jour vers les États-Unis, soit 15 % des importations de pétrole américain. Mais " si vous [les États-Unis] parvenez vraiment à faire geler [les actifs], si vous nous causez des ennuis, nous n'enverrons plus de pétrole vers les États-Unis ", a souligné le chef d'État vénézuélien.L'an passé, la compagnie nationale PDVSA avait pris le contrôle des gisements et raffineries des groupes étrangers dans la très prometteuse ceinture de l'Orénoque. ExxonMobil et ConocoPhilips ont refusé de participer au nouveau système d'entreprises mixtes mis en place par PDVSA avant de demander l'arbitrage de plusieurs juridictions internationales pour obtenir des dédommagements.PENURIE D'ALIMENTS DE BASEHugo Chavez a également menacé d'exproprier des usines de produits laitiers des groupes agroalimentaires italien Parmalat et suisse Nestlé, dans un contexte de pénurie d'aliments de base. " Cela ne sert à rien de mettre en place des usines [d'État] si ensuite il n'y a pas de lait parce que tout va chez Parmalat ou Nestlé. Il faut que ce gouvernement serre les vis. " Le Venezuela est confronté depuis des mois à une pénurie sur le lait, les oeufs, le sucre, la farine de blé ou la viande. Nestlé n'a pas été informé d'une éventuelle expropriation de ses usines de produits laitiers, a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe helvétique.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:37

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