Avec un taux d'augmentation de 5,7 % sur les trois derniers mois de l'année dernière, contre 4,8 % au troisième trimestre, le PIB thaïlandais a enregistré sa plus forte hausse depuis près de deux ans. Les exportations de la deuxième économie de l'Asie du Sud-Est ont quasi doublé à 24 % au quatrième trimestre, en dépit de l'envolée de la monnaie thaïlandaise, le bath. Et la perspective que soit mis un terme prochainement au contrôle du pays par l'armée, arrivée au pouvoir en 2006 lors d'un coup d'État, est perçue comme une très bonne nouvelle qui aura un impact positif sur la consommation intérieure.PLAN DE STIMULATIONLe Premier ministre, Samak Sundaravej, arrivé aux affaires depuis peu, a promis d'accroître les dépenses publiques qui ont déjà commencé à se redresser, tout comme l'ensemble des investissements. Le ministère des Finances serait sur le point d'annoncer un plan de stimulation avec notamment des investissements massifs dans les transports en commun (28 milliards de dollars), un allégement fiscal pour les entreprises s'introduisant en Bourse... Le contrôle des capitaux, instauré au lendemain du coup d'État, pourrait même être reconsidéré d'ici " deux à trois semaines ", selon le ministre des Finances.Autant de raisons pour certains économistes de tabler sur une croissance comprise entre 4,5 et 5,5 % cette année, plutôt supérieure à celle de 2007 (4,5 %). La banque centrale thaïlandaise prévoit même 6 %. Mais nombre de conjoncturistes redoutent un ralentissement dans toute l'Asie du fait du risque de récession aux États-Unis. HSBC s'apprête d'ailleurs à réviser ses chiffrages pour la région. L'inflation qui sévit en Asie complique la tâche des autorités monétaires. En Thaïlande, malgré la pression exercée par le gouvernement qui a fait de la croissance sa priorité, il est douteux que la banque centrale abaisse ses taux d'intérêt mercred i.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:40

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