Bruxelles ne jette pas la pierre aux fonds souverains

C'est bien la politique de la main tendue que la Commission européenne propose aux Vingt-Sept d'adopter vis-à-vis des fonds souverains. Comme annoncé le 25 février par La Tribune, la Commission a adopté, mercredi, une communication qui s'applique à " dédiaboliser " ces instruments financiers puissants, créés et détenus par les pays riches en matières premières. Elle fait valoir que le renforcement de la force financière de ces fonds et leur multiplication récente du fait de l'envolée des cours mondiaux ne suffisent pas à constituer une menace pour les économies européennes.Présentant hier cette communication, les commissaires à l'Économie, Joaquin Almunia, et au Marché unique, Charlie McCreevy, n'ont pas nié que les détenteurs de certains fonds pourraient être tentés de mettre leurs investissements au service de leurs intérêts stratégiques ou pour mettre la main sur des technologies utiles à leurs industries et à leur développement. Rien, ont-ils souligné, n'est venu cependant jusqu'ici étayer ces craintes." Ces fonds ont été jusqu'ici les meilleurs investisseurs qui soient ", a indiqué Joaquin Almunia. Tandis que Charlie McCreevy relevait que " beaucoup d'établissements de par le monde seraient dans de beaux draps sans leurs interventions ". Par ailleurs, ont-ils rappelé, l'Union et ses États membres ont les moyens juridiques de protéger leurs intérêts vitaux si cela devait se révéler nécessaire.TRANSPARENCE ET PREVISIBILITEDans ces conditions, ont poursuivi les deux commissaires, la seule voie à suivre est donc une démarche européenne commune pour peser sur l'établissement au niveau international de grands principes de bonne gouvernance, de transparence et de prévisibilité. Des principes à inscrire, si possible, dans un code de conduite tel qu'il est en discussion au sein du Fonds monétaire international. " Nous avons déjà d'excellents exemples de respect de ces grands principes et lors d'une des dernières réunions à laquelle j'ai participé, a indiqué Joaquin Almunia, j'ai vu que les responsables de ces fonds eux-mêmes étaient favorables à l'adoption de ces grands principes à l'échelle internationale. "Interrogés sur les moyens dont pourraient disposer les pays d'accueil de ces investisseurs d'États étrangers si ces principes étaient bafoués, les commissaires n'ont cependant pas fourni de vraie réponse.
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