Les partis alliés, CDU-CSU à droite et SPD à gauche, mènent chacun une intense réflexion afin de limiter certains excès. Un groupe de travail commun doit ensuite aboutir à un texte de compromis, vraisemblablement à l'horizon de l'automne. " La volonté ferme existe d'étudier ce qui sortira de ce groupe de travail et d'aller vers des changements, qui seront certainement décidés cette année ", a souligné mercredi le porte-parole adjoint de la chancellerie.Le SPD a en premier proposé de limiter à 1 million d'euros le montant de la rémunération d'un dirigeant pouvant être déductible du résultat imposable. Ce qui serait versé en sus serait déductible de moitié seulement. La CDU est plutôt réservée sur l'idée, et s'en prend de son côté aux bonnes vieilles stock-options. Elles doivent certes rester un instrument de motivation des dirigeants, en les incitant à augmenter la valeur de leur entreprise. Mais le raisonnement trouve ses limites quand cette valeur augmente en Bourse précisément du fait de plans sociaux massifs, tels que Siemens vient d'en adopter un devant conduire près de 17.000 personnes à quitter le groupe. La CDU réfléchit ainsi à retarder le moment de jouissance des options, en suggérant un doublement du délai obligatoire de détention des options, de deux à quatre ans. Une limitation en valeur des options n'est pas exclue.60 MILLIONS D'EUROS POUR LE DIRIGEANT DE PORSCHELe débat sur la rémunération des patrons s'est enflammé suite à la divulgation, il y a quelques mois, de l'ensemble des gains du dirigeant de Porsche, Wendelin Wiedeking, pour un montant proche de 60 millions d'euros. Une étude du cabinet Kienbaum montre par ailleurs que la rémunération moyenne des dirigeants de sociétés cotées a crû de 750 % en vingt ans, passant d'une moyenne de 445.000 à 3,33 millions d'euros. La corrélation est frappante avec la progression de l'indice des valeurs phares de la cote, le DAX, qui a gagné 650 % depuis son introduction en 1988.

latribune.fr

29 Sept 2008, 16:36

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