Le Belge Alexandre Lamfalussy a cédé lundi la présidence de l'Institut monétaire européen (IME) au Néerlandais Wim Duisenberg, insistant lors de la passation de pouvoir à Francfort sur les limites de la politique monétaire face au chômage. « Une fois l'inflation bien maîtrisée, la politique monétaire peut et doit contribuer au soutien d'une croissance équilibrée, mais celle-ci ne dépendra pas que d'elle », a souligné Alexandre Lamfalussy, qui part à la retraite après avoir présidé l'IME depuis sa création en 1994. Wim Duisenberg, 62 ans, président pendant quinze ans de la Banque centrale néerlandaise, prend ses fonctions officiellement mardi. Selon Lamfalussy, « un nouvel assouplissement monétaire ne contribuerait pas forcément à abaisser encore le niveau des taux réels à long terme et pourrait même aboutir au résultat opposé si les investisseurs y voyaient les signes avant-coureurs d'un euro faible ». L'IME prépare le terrain à la future Banque centrale européenne (BCE) et publiera au printemps 1998 un rapport très attendu sur la convergence économique des pays de l'Union en vue de leur entrée dans le premier cercle des participants à la monnaie unique. n

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:21

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