Aux Etats-Unis, c'est le monde à l'envers. L'annonce d'une progression du chômage a rendu la Bourse euphorique et les investisseurs heureux. La publication, hier, des chiffres pour l'emploi montrant une hausse de 0,2 % du chômage, à 5 % de la population active, et la création de « seulement » 217.000 emplois ont causé dans l'heure une hausse du Dow Jones de 100 points. C'est que l'économie américaine est toujours en état de plein-emploi. Et comme les financiers craignent avant tout une inflation par les salaires, tout tassement de l'emploi est bienvenu. Ces données sur l'emploi apportent en tout cas une nouvelle confirmation du ralentissement de l'activité économique depuis le début du printemps et de l'absence de signes de surchauffe malgré une croissance très soutenue au premier trimestre. Tous les secteurs de l'économie donnent des signes de décélération : baisse de 0,7 % des commandes industrielles en mai, recul de 1,8 % des dépenses de construction pendant le même mois et baisse de l'indice d'activité de la très représentative association des directeurs d'achat des grands groupes manufacturiers en juin. Quant aux chiffres sur l'emploi, « ils ont été plus faibles qu'attendu », souligne Steven Gallagher, économiste à la Société Générale à New York.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:22

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