Consommer à moins de 160 kilomètres de chez soi

« À moins de 160 kilomètres de chez toi tu consommeras », tel est le premier commandement locavore. Originaire de Californie, le mouvement a débuté en 2007 et prône, entre autres recommandations, de se nourrir d'aliments issus de la production biologique dans un rayon de 100 miles maximum (soit 160 kilomètres). Fini, donc, les fraises en hiver ou bien les mangues des tropiques. « Si c'est pour manger une pomme qui a du goût plutôt qu'un ananas bourré de conservateurs, c'est sans regret », explique Val Taylor, une locavore de Cincinnati, dans l'Ohio. commerce équitableActuellement, les États-Unis compteraient ainsi plus de 10.000 locavores déclarés. « J'aime savoir que je soutiens mon voisin agriculteur plutôt qu'une grande société industrielle de l'agroalimentaire », poursuit l'adepte de ce mode de consommation.Sur un plan éthique, ces locavores s'engagent en faveur de la solidarité économique et consomment souvent des produits issus du commerce équitable. Un mode de vie qui peut certes coûter plus cher, « mais qui s'équilibre » au final, assure Val Taylor. Au kilo, la différence entre un steak de b?uf local et une pièce classique peut en effet aller jusqu'à 4 euros. Mais, en se limitant aux produits de saison, la facture du panier de légumes se révèle finalement moins élevée. Reste le temps passé à cuisiner des plats, plutôt qu'à les acheter déjà préparés. « Je paie avec mon temps plutôt qu'avec de l'argent », constate Val Taylor.sans intermédiairesEn France, les Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) se sont spécialisées dans la mise en relation directe du consommateur et du paysan. La négociation des prix se fait sans intermédiaires et facilite la construction d'un lien humain autour de la terre. À Paris, les restaurants Le First, L'Orénoc ou encore Le Montparnasse 25 proposent des menus 100 % locaux à leur clientèle. Minorité agitée, les locavores remettent au goût du jour des comportements passés, par conviction plutôt que par obligation.Marie Guine
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