Les institutions de prévoyance revendiquent le droit de faire des réserves

AssuranceAccusées l'an dernier par le ministère de la Santé ? au même titre que les autres organismes de complémentaire santé ? d'être trop riches, les institutions de prévoyance ont eu à c?ur cette année de se justifier, lors de la présentation des résultats du secteur hier. « Nous sommes obligés de dégager des excédents nets pour développer nos activités. Nous ne pouvons pas faire appel à des actionnaires », a insisté Bertrand Boivin-Champeaux, directeur prévoyance en retraite supplémentaire du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP).résultat net en reculCette fédération rassemble 57 institutions de prévoyance couvrant 2 millions d'entreprises et 12,6 millions de salariés et anciens salariés pour un encaissement de 11 milliards de cotisations en 2008 (en hausse de 4,4 %) dont 5,9 milliards en prévoyance et 5,1 en complémentaire santé. Le résultat net du secteur a atteint 720 millions d'euros, en recul de 46 %.« La crise a fait perdre environ 3 milliards de fonds propres aux institutions de prévoyance en provoquant la disparition des plus-values latentes », explique Jean-Louis Faure, délégué général du CTIP. Pour autant, il juge le secteur « robuste » avec 38,7 milliards de placements et 11,5 milliards de fonds propres et une marge de solvabilité couvrant 4,5 fois l'exigence réglementaire. « C'est une nécessité d'avoir plus de réserves pour absorber les problèmes économiques éventuels », affirme-t-il. D'où son indignation lors de la mise en place de la nouvelle taxe sur le chiffre d'affaires des complémentaires santé annoncée l'an dernier et confirmée cette année. Pour ce représentant des premiers assureurs santé de contrats collectifs d'entreprises, le cumul des excédents nets (en santé) des institutions couvre juste le besoin annuel de financement de marge de solvabilité liée à la croissance de l'activité. Or cette activité est appelée à un fort développement. Alors qu'en 2008 seulement 27 conventions collectives de branches professionnelles rendaient les régimes de frais de soins obligatoires dans l'entreprise, elles sont 40 en 2009. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.