« Ce site pourrait endommager votre ordinateur. » Samedi, entre 15?h?30 et 16?h?25, les internautes du monde entier ont pu lire, dans leur langue, ce message à chaque fois qu'ils exécutaient une recherche sur Google. Et s'ils cliquaient tout de même sur le lien, un nouveau message d'alerte s'affichait sur leur écran. Le groupe américain assurant à lui tout seul environ 70 % de la recherche sur Internet, la très grande majorité des sites se sont ainsi retrouvés classés dangereux pendant près d'une heure. Selon plusieurs sites spécialisés, les graphiques qui mesurent la bande passante, en quelque sorte la consommation Internet, montrent un net décrochage du trafic au moment de l'erreur, les internautes hésitant à cliquer sur les liens de peur de voir leur ordinateur infecté par un virus.Après ce bugue planétaire inédit pour le géant de l'Internet, Marissa Mayer, la directrice de la division outils de recherche de Google, a fait le mea culpa du groupe sur son blog officiel. « Que s'est-il passé ? Tout simplement, une erreur humaine », a-t-elle expliqué. Google reçoit régulièrement des mises à jour d'un fournisseur de sécurité, StopBadware.org, qui établit la liste des sites malveillants. Mais dans la manipulation, le « / » (slash) a été coché par erreur comme une adresse Internet susceptible de faire courir un danger à l'ordinateur de l'utilisateur. Or, le « / » se trouve dans toutes les adresses Internet. La direction de Google a promis d'« enquêter soigneusement sur cet incident » et de « mettre en place des vérifications plus rigoureuses pour empêcher qu'il ne se reproduise ».Le préjudice économique de cette erreur est impossible à chiffrer. Mais des sites de commerce en ligne, dont beaucoup paient pour être référencés par Google, ont nécessairement manqué des transactions. Le bug vient souligner les risques que fait peser sur l'économie numérique sa dépendance à un seul acteur. O. Pi.

latribune.fr

13 Févr 2009, 1:31

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