entretienComment se portent les sociétés de gestion indépendantes aujourd'hui ?L'année 2008 a été encore une fois assez dynamique en termes de création de sociétés de gestion. En effet, 47 sociétés de gestion, dont environ les deux tiers entrepreneuriales, ont été créées en 2008. Malgré cela, l'année a été difficile pour tous les gérants, les indépendants comme les filiales de groupes. Le chiffre d'affaires dépendant du niveau des encours, la plupart ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires ajoutée à de la décollecte, surtout à partir de l'été dernier.Quelles sont les conséquences sur le secteur ?Les sociétés de gestion ont dû adapter leur base de coûts à cette nouvelle situation. Cela s'est traduit par une maîtrise des coûts fixes, salaires et loyers, ou encore les prestataires externes. Mais comme toute société entrepreneuriale, c'est d'abord le salaire des dirigeants qui fait l'objet d'une telle restriction. Mais, pour certaines sociétés de gestion, leur business model est fragilisé par cette crise. En même temps, la crise est créatrice d'opportunités, ce qui les conduit à analyser et à comprendre ce qui ne fonctionne pas, afin de faire évoluer ce modèle pour être prêtes à rebondir dans le prochain cycle. Je pense que cette crise aura aussi des conséquences en termes de concentration. Il est clair que le secteur va connaître des restructurations et l'on verra des regroupements intéressants.Sur quels sujets travaillez-vous en ce moment à l'AFG ?Mon rôle à l'AFG est effectivement d'engager des réflexions permanentes sur la façon d'exercer notre métier et de travailler sur des sujets concrets avec l'AMF. Nos échanges visent à bien expliciter le fonctionnement des sociétés de gestion entrepreneuriales au niveau de l'organisation, des responsabilités, entre autres, par rapport aux autres modèles. Propos recueillis par M. L.

latribune.fr

13 Mars 2009, 1:33

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