Le président mexicain Felipe Calderon vient d'annoncer que son pays activerait une ligne de crédit de 40 milliards de dollars du Fonds monétaire international la semaine prochaine, afin de renflouer la banque centrale. Cette dernière utilise ses réserves sans compter pour défendre le peso. déséquilibres croissants Depuis le début de la crise mondiale, la monnaie mexicaine a en effet perdu la moitié de sa valeur face au dollar. Investisseurs et traders s'inquiètent des déséquilibres croissants dans un pays qui souffre de l'imbrication de son économie avec celle du grand voisin du Nord. Cette situation, associée au fait que le Mexique voit sa manne pétrolière fondre en raison de la baisse des cours, tend à creuser le déficit courant. C'est aussi la décision, prise le mois dernier par le FMI, d'assouplir les conditions pour l'utilisation de prêts d'urgence aux pays en développement en difficulté, qui a permis au Mexique de trouver cette solution. Jamais le Fonds n'a été aussi actif. En novembre dernier, il a battu son record d'activité mensuelle, en nouant des accords pour un montant total de 41,8 milliards de dollars. Depuis le début de la crise, il a entre autres prêté au Pakistan, à l'Ukraine, à l'Islande. Autant dire, surtout avec l'exemple de ce dernier pays, qu'emprunter au FMI n'est plus aussi infamant qu'avant, puisque certaines nations, même développées, doivent s'y résoudre ! Le Mexique, qui appartient à l'OCDE, n'y voit donc pas d'opprobre. Le pays n'en est pas à son premier accord. Lors de la crise « tequila », en 1995, il avait reçu 50 milliards de dollars pour soutenir son économie en perdition. Le redressement qui s'en était suivi avait cependant permis à Mexico de rembourser les fonds quelques années après. L. J.  B.

latribune.fr

15 Avr 2009, 11:20

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