RHône-alpes/métallurgieÀ ceux qui considèrent la pétanque comme un simple amusement, Obut répond par des arguments techniques pour défendre ce « sport ». La preuve par la nouvelle boule qui rebondit peu, lancée en 2008. Cette boule en acier inox qui « annule l'effet de résonance intérieure » fait l'objet d'un traitement thermique spécifique. Sa mise au point a nécessité deux ans de développement conduit par un ingénieur issu de la métallurgie. « Elle répond aux exigences des joueurs qui aiment faire des portées, plomber », souligne Pierre Souvignet, le PDG de l'entreprise de Saint-Bonnet-le-Château (Loire), qui a investi 332.000 euros dans deux machines laser et de gravure pour accompagner la nouvelle série de marquages géométriques gravés en profondeur sur les boules.Pour rester champion du monde des boules de pétanque, Obut mise sur la qualité de ses produits et le service aux clients. Un joueur peut commander des boules d'un poids spécifique, personnalisées à son nom, via un distributeur ; elles lui seront livrées dans les 48 heures. champions sponsorisésPour renforcer les liens avec les pratiquants, la PME projette d'aménager en 2010 un bâtiment de 500 m2 environ qui comprendra un musée, une boutique et des pistes de jeu pour accueillir des stages ouverts aux organisateurs de concours, aux entreprises et aux particuliers, désireux de se mesurer aux champions sponsorisés par Obut. 400.000 euros y seront investis.Si l'image de la pétanque n'est pas encore très « branchée », la société résiste bien à la crise. Le chiffre d'affaires d'Obut devrait se maintenir à 15 millions d'euros en 2009, dont 10 % à l'export, principalement dans les pays d'Europe du Sud et en Thaïlande. La marque Obut dégage 80 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, qui s'est diversifiée dans les vêtements techniques adaptés aux joueurs de pétanque. Produite à l'étranger, cette gamme de sportswear (de 5 % à 10 % du chiffre d'affaires) pourrait être partiellement relocalisée en France pour améliorer « le réassort des produits, la réactivit頻, selon Pierre Souvignet, qui détient avec son fils Romain plus de 90 % des actions de la société familiale fondée en 1958.Vincent Charbonnier, à Saint-ÉtienneLa PME de Saint-Bonnet-le-Château (Loire) a mis au point une boule qui rebondit peu grâce à un traitement thermique spécifique.

latribune.fr

13 Juin 2009, 1:39

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