L'assemblée générale de Wendel approche dans un climat tendu

ctionnariatIl est permis en famille de ne pas être toujours d'accord ; mais se livrer, comme le fait Sophie Boegner et ceux qui la soutiennent, à des affirmations fallacieuses [?] me paraît indigne. » Signés du président de la SLPS (structure réunissant l'actionnariat familial), François de Wendel, dans une lettre envoyée à la famille le 26 mai, ces propos reflètent la tension qui règne chez les Wendel à l'approche de l'assemblée générale de la société d'investissement.Le départ, le 7 avril dernier, de l'ancien président du directoire, Jean-Bernard Lafonta, très contesté par un groupe d'actionnaires emmené par la « cousine » Sophie Boegner, ne semble pas avoir apaisé les esprits. L'activisme des héritiers « rebelles » est encore très intense sur plusieurs dossiers. À commencer par celui de l'avenir d'Ernest-Antoine Seillière, le président du conseil de surveillance de Wendel. À 71 ans, ce dernier brigue un nouveau mandat d'une durée de quatre ans. Pour l'heure, l'issue du vote lors de l'AG ne laisse guère de place au doute. De fait, il bénéficie du soutien unanime du conseil d'administration de la SLPS et des dirigeants, qui, à eux seuls, sont en mesure de faire pencher la balance. « La question aujourd'hui n'est pas de savoir s'il sera réélu mais avec quel score », estime un membre de la famille.nouveau planCar les rangs de ses opposants gonflent sous l'effet des attaques répétées à son encontre, notamment dans l'affaire « Solfur », où il est accusé de s'être illégalement enrichi avec 14 autres dirigeants lors d'une réorganisation du capital de Wendel en 2007. « Au regard [?] de son association aux opérations d'investissement Solfur de 2004-2007 et à certains schémas contestés, nous recommandons l'opposition », au renouvellement du mandat d'Ernest-Antoine Seillière, préconise d'ailleurs un rapport de la société de conseil aux actionnaires Proxinvest. L'un de ces « schémas contestés », en l'espèce le plan d'intéressement 2007-2012, Wendel en propose justement l'annulation. Très critiqué par certains membres de la famille car très coûteux et dilutif pour la SLPS, celui-ci prévoyait l'octroi aux dirigeants de 2 % par an du capital de la société entre 2007 et 2012.Le nouveau plan, reposant sur des titres existants, ne comporte plus de risque de dilution et autorise la distribution d'un maximum de 1 % aux mandataires et salariés, ainsi que l'attribution d'actions gratuites dans la limite de 0,2 % du capital. Cet aggiornamento a pourtant été fraîchement accueilli par les actionnaires contestataires (voir interview ci-dessous), qui réclament par ailleurs l'annulation des titres distribués en 2007 et 2008 dans le cadre de l'ancien dispositif. Enfin, il est reproché aux dirigeants de Wendel de s'être « fait payer par les sociétés filiales du groupe des honoraires de « prestations de services » pour le montant de 18 millions d'euros » en 2006. Une information qualifiée d'« insinuation calomnieuse particulièrement odieuse », d'« invention malveillante » et d'« affirmations mensongères » par Ernest-Antoine Seillière dans un courrier du 25 mai. Le 29, Sophie Boegner demandait des « excuses » pour « l'utilisation d'un tel vocabulaire ». Ambiance.
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