M6 veut s'imposer dans l'information

M6 espère que le recul de ses recettes publicitaires ralentira au second semestre.télévisionCette année chez M6, la grande affaire de la rentrée est le lancement du journal télévisé du soir, le « 19 45 ». Long de 15 à 20 minutes et doté d'un budget de 15 millions d'euros, il est lancé lundi prochain. Il « s'adresse à toute la famille » et se veut « différent », en misant sur la pédagogie, et en reprenant le ton « M6 » utilisé dans les magazines. Le président du directoire, Nicolas de Tavernost, a promis une information « indépendante, car M6 est un groupe où les actionnaires ne se mêlent pas du contenu éditorial ». La chaîne a refusé de donner un objectif d'audience, assurant seulement qu'« un journal, ça ne se déprogramme pas ».Parallèlement, la chaîne a conclu un accord avec Microsoft pour mettre en commun leurs sites d'information (3 millions de visiteurs uniques au total). Les internautes pourront y suivre le JT en ligne en direct, et poser des questions à l'invité du « 19 45 ».Prochaine étape : « reconstruire » la tranche 20?h?05-20?h?40. « Plusieurs essais » vont être effectués. Le patron de M6 a refusé de dire s'il était intéressé par le feuilleton de France 3 « Plus belle la vie », assurant juste ne mener « aucune négociation » avec son producteur.débat autour de la taxe Il a fait part d'une éclaircie sur le front publicitaire, où cela « va un peu mieux depuis juin ». Il espère donc subir au second semestre « une diminution moins importante » de ses recettes que les 14 % de chute enregistrés par la chaîne M6 au premier semestre. Mais, en cette période de décroissance, payer une taxe pour financer France Télévisions, comme le prévoit la loi de mars 2009, après la suppression de la publicité sur ses antennes après 20 heures, est « difficile et inopportun ». La Six, TF1 et Canal Plus « discutent avec les pouvoirs publics pour réaménager cette taxe dès lors que le chiffre d'affaires baisse » et « regardent » comment faire valoir leur point de vue à Bruxelles (lire page 32). Cela d'autant plus qu'« il n'y a pas eu » de transfert de publicité en provenance du service public, qui engrange plus de publicité que prévu : « France Télévisions passe sous nos fenêtres en klaxonnant et en disant : ?Regarde, j'ai 70 millions d'euros de plus.? La vérité des comptes commence à être connue. Le manque à gagner est seulement de 200 à 220 millions d'euros, et non de 450 millions. »JAMAL HENNI
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