Le premier distributeur mondial de matériel de plomberie et de chauffage, le britannique Wolseley débute bien mal l'année. En un mois, il déjà perdu 57 %. Hier encore, il cédait 6,60 % pour atteindre 161,3 pence. La distribution est certes malmenée depuis un an. Mais celle spécialisée dans le bricolage et le bâtiment fait l'objet de ventes encore plus massives de la part des investisseurs. Dans une note publiée hier, le courtier HSBC n'y est, d'ailleurs, pas allé de main morte : il a sensiblement revu à la baisse son objectif de cours, passé à 140 pence contre 250 pence jusqu'à présent. Et pour cause ! il a carrément écorné de 60 % ses anticipations de résultats pour 2010. Il faut dire que les analystes d'HSBC remettent en question la capacité du distributeur à s'affranchir de ses « covenants » bancaires, ces ratios financiers qui mettent actuellement en difficulté nombre d'entreprises. Sauf à organiser un appel au marché, opération qui aurait, de toute façon, pour résultat de diluer le bénéfice net par action, issue peu réjouissante pour les actionnaires du groupe. Dans ce contexte, Wolseley ne cesse de lâcher du terrain. à tel point qu'il atteint aujourd'hui des niveaux historiquement bas. Il est plus durement touché que ses homologues, un acteur français tel que Rexel gagnant même près de 2 % depuis le début de l'année. Il est vrai que le marché immobilier et de la construction britannique subit de plein fouet les excès des années 2006-2007. P. B.-B.

latribune.fr

14 Févr 2009, 1:33

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