Israël sous pression pour aider à relancer le processus de paix

Isoler le Hamas pour contraindre Israël à négocier avec l'autorité palestinienne. C'est au nom de ce principe que les quelque 90 pays et organisations internationales, réunis hier à Charm el-Cheikh, en Égypte, se sont engagés sur une aide de 4,5 milliards de dollars en faveur de l'économie de la Cisjordanie et de la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par l'offensive israélienne contre le Hamas. Mais ils ont également lancé un appel au gouvernement israélien pour qu'il s'engage fermement en faveur d'un État palestinien indépendant. Ni le Hamas, qui contrôle Gaza depuis juin 2007, ni l'État juif n'avaient été conviés à la conférence.« En accordant une aide humanitaire à Gaza, nous cherchons à promouvoir les conditions dans lesquelles un État palestinien pourra aboutir », a déclaré la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, venue avec un chèque de 900 millions de dollars. Nicolas Sarkozy, qui coprésidait la conférence avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, a souhaité, pour sa part, l'organisation, dès ce printemps, d'un « sommet de relance de la paix » en Europe. Toujours aussi volontariste, le président français souhaite « avant la fin de cette année » la signature d'un accord ouvrant la voie à « la création d'un État palestinien viable, démocratique, moderne, vivant aux côtés d'Israël ». La Commission européenne entend débloquer 550 millions de dollars.casse-têteL'Arabie Saoudite, qui s'est engagée à fournir 1 milliard de dollars, a, pour sa part, indiqué que l'initiative arabe de paix « ne restera pas sur la table pour l'éternit頻. Mais la livraison de l'aide tourne déjà au casse-tête. La communauté internationale entend en effet contourner le Hamas et ne traiter qu'avec l'autorité palestinienne. « La réconciliation interpalestinienne est l'une des clés de la paix, une des conditions de la création d'un État palestinien », a précisé de son côté Nicolas Sarkozy. L'entrée de l'aide risque également de buter sur le blocus israélien de Gaza. « Notre objectif indispensable et prioritaire est d'ouvrir les points de passage », a indiqué le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, a dit soutenir les efforts pour venir en aide à la population de Gaza mais « ne pas vouloir que la bonne volonté de la communauté internationale soit exploitée par le Hamas et favorise ses desseins extrémistes ».
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