Bombardier emploie les grands moyens pour réduire ses capacités face à la crise, qui frappe durement le transport aérien, et, par ricochet l'industrie aéronautique. Le canadien, qui revendique le troisième rang mondial des constructeurs d'avions civils, va supprimer 3.000 emplois supplémentaires d'ici à fin 2009 sur un effectif de plus de 28.000 salariés dans le monde dans sa division aéronautique. Une annonce faite hier lors de la publication des résultats du groupe pour l'exercice clos le 31 janvier (19,7 milliards de dollars américains pour un résultat net de 1 milliard contre 317 millions en 2007). Le groupe canadien avait déjà licencié début février 1.360 personnes dans l'aéronautique, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 10 milliards de dollars pour une marge opérationnelle de 9 % (contre 5,8 % en 2007).C'est la chute brutale du marché de l'aviation d'affaires qui a conduit Bombardier à tailler dans ses effectifs. « La demande en avions d'affaires, qui s'est rapidement détériorée au cours du deuxième semestre, devrait rester faible dans un avenir prévisible », a-t-il précisé. Bombardier s'attend à livrer cette année « environ 25 % de moins d'avions d'affaires qu'en 2008 » mais compte toujours livrer « 10 % de plus d'avions commerciaux ». Il revoit aussi « à la baisse toutes ses cadences de production de biréacteurs d'affaires et régionaux ». D'où la baisse de capacité, qui va toucher plusieurs sites au Canada (Montréal, 1.030 suppressions d'emplois et Toronto, 475), en Irlande du Nord (975 à Belfast), aux États-Unis (470) et au Mexique (50).En revanche, l'avionneur poursuit le développement de son programme phare CSeries (110 à 130 places), pour lequel il a obtenu deux commandes de Lufthansa et du loueur irlandais LCI (au total 3 milliards de dollars). M. C.

latribune.fr

16 Avr 2009, 10:35

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