Bénéteau se prépare à une longue crise

cite>Bénéteau;néteau est confronté à un ralentissement de son activité plus important et plus durable que prévu. Le fabricant de bateaux retient désormais le bas de sa fourchette de prévisions pour son exercice 2008-2009 (commencé le 1er septembre), qui prévoyait une baisse d'activité comprise entre 30 % et 40 %. Pour faire face à cette dégradation, le numéro un du nautisme européen prépare un plan social. Selon « Le Figaro », l'entreprise pourrait supprimer 700 à 800 postes sur un total de 4.000 salariés dans sa division nautique et 6.000 salariés en incluant la construction de mobil homes.Bénéteau;néteau ne souhaitait pas commenter hier ces informations, alors qu'aucune date de réunion pour le comité d'entreprise n'est fixée. L'entreprise doit au préalable constituer un nouveau comité central d'entreprise commun à ses deux marques phares, Bénéteau;néteau et Jeanneau. Une réunion est prévue aujourd'hui avec les syndicats CGT et CFDT dans ce but.réduire les stocksEn attendant, le constructeur de bateaux de plaisance a pris des mesures de réduction de sa production afin de limiter la constitution de stocks d'invendus. Sur l'exercice 2008-2009, les salariés sont contraints en moyenne à 80 jours chômés.Bénéteau;néteau semble désormais tabler sur une crise qui va durer. Le groupe « est actuellement engagé dans un processus d'évaluation des perspectives qu'offre la saison 2010 ». En janvier dernier, Bénéteau;néteau croyait encore à « une croissance à deux chiffres » des ventes de bateaux en 2010. Pour y faire face, l'entreprise a préparé un programme ambitieux de 29 nouveaux modèles. « Il est maintenu », assure la porte-parole de Bénéteau;néteau. Mais il faudra auparavant que les concessionnaires écoulent leurs stocks actuels. Faute de quoi ils n'obtiendront pas de nouveaux crédits bancaires.La perspective d'un plan social chez Bénéteau;néteau est un choc. Cette entreprise avait toujours refusé de délocaliser ses chantiers vers des pays à plus faibles coûts de main-d'?uvre et il avait maintenu ses usines en Pays de la Loire. De plus, malgré la chute de son cours de Bourse (? 64 % depuis un an, à 6,36 euros par action), Bénéteau;néteau est réputé financièrement solide, sans dettes, et doté d'une trésorerie de 217 millions d'euros.Plusieurs autres entreprises du secteur sont d'ores et déjà en difficulté. Le constructeur de yachts Guy Couach est en cessation de paiement et Poncin Yachts, qui a perdu 50 millions d'euros en 2007-2008, a été placé sous procédure de sauvegarde jusqu'au 31 mai prochain pour lui permettre de renégocier son endettement. Enfin, Rodriguez, le spécialiste des yachts de grand luxe, n'en finit pas d'inquiéter les marchés financiers alors qu'il vient de reporter « à une date ultérieure » la tenue de son assemblée générale.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.