Banques Populaires  : front uni des syndicats

fusionAux grands maux, les grands remèdes : face aux zones d'ombre qui persistent dans le projet de rapprochement avec les Caisses d'Épargne, les syndicats des Banques Populaires font bloc. Réunis hier à Paris pour débattre des conclusions de leur cabinet d'expertise, Secafi, les représentants du personnel siégeant au comité de groupe, les secrétaires des comités d'entreprise des vingt établissements (accompagnés d'un élu du personnel pour chaque entité) et les délégués nationaux ont adopté une position commune aux cinq organisations syndicales représentatives au sein du groupe. Le courrier qu'ils projettent d'envoyer au nouveau patron des deux groupes, François Pérol, fixera des conditions sine qua non à la formulation d'un avis par les comités d'entreprise du groupe. En clair, ils menacent de faire dérailler le calendrier de l'opération, qui prévoit que la fusion soit effective au 30 juin.trois revendicationsPrimo, François Pérol devra réitérer par écrit l'engagement oral qu'il a pris devant eux sur l'absence de départs contraints dans les deux ans suivant le rapprochement. Secundo, un « accord de méthode » en matière de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GEPC) devra être mis en place pour l'ensemble du périmètre du futur groupe, à l'image de celui conclu chez PSA Peugeot-Citroën par Jean-Luc Vergne, qui sera responsable des ressources humaines du futur groupe mutualiste. Tertio, les statuts du futur organe central devront stipuler que les deux sièges au conseil de surveillance du futur organe central actuellement réservés aux représentants de l'État reviendront aux représentants du personnel lorsque l'État sortira du capital. Enfin, aucune demande d'avis ne devra être formulée dans les différentes entités du groupe avant que le projet de loi précisant les contours juridiques de l'organe central ne soit promulgué. La direction du groupe comptait en effet faire ces demandes d'avis à partir de cette semaine, alors que le texte ne sera examiné par le Sénat qu'à partir du 8 juin. Un « raccourci » dont les syndicats soulignent qu'il serait contraire aux dispositions légales en vigueur. Les syndicats, qui prévoient de signer la lettre dans la journée, envisagent maintenant d'associer l'intersyndicale des Caisses d'Épargne à cette position commune. Benjamin Jullien Les syndicats envisagent d'associer l'intersyndicale des Caisses d'Épargne à cette position commune.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.