Orange s'intéresse de près au dossier T-Mobile UK

TéLéCOMSLes grandes man?uvres ont commencé. Le gotha européen de la téléphonie mobile a les yeux rivés sur la Grande-Bretagne. Après Vodafone, Orange et Telefonica étudient également le dossier T-Mobile UK. Si le français a rejeté dès avril l'idée d'un rachat de la filiale britannique de Deutsche Telekom, il réfléchit néanmoins à la formation d'un joint-venture, indique une source proche du dossier. Selon celle-ci, cette solution éviterait de perdre les abonnés lors de la désorganisation qu'une fusion provoquerait inévitablement. Contrairement à la France, le réseau de boutiques n'est pas aux mains des opérateurs outre-Manche. Selon le « Financial Times » d'hier, une coentreprise pourrait se créer par apport d'actifs et sans transfert financier.La concentration outre-Manche, dernier grand pays européen à posséder cinq opérateurs mobiles, est donc clairement en marche. Un mouvement attendu depuis des années. Le marché britannique compte cinq gros opérateurs et les marges y sont moins élevées qu'ailleurs. Malgré 15 % de part de marché, la filiale britannique de Deutsche Telekom cumule ainsi les mauvais résultats depuis plusieurs années. Elle a perdu 400.000 abonnés en 2008, et encore 100.000 depuis janvier. En avril, l'annonce des résultats du premier trimestre 2009 (recettes en baisse de 21 % à 836 millions d'euros) a conduit la direction germanique à mandater la banque JP Morgan, pour l'aider à définir une stratégie quant à sa filiale malade.association privilégiéeDans ce marché concurrentiel, ni Telefonica, ni Vodafone, ni France Télécome;lécom ne peuvent raisonnablement rester insensibles à T-Mobile UK. Les trois géants détiennent respectivement 27 %, 25 % et 22 % du marché anglo-saxon. Cinquième acteur avec 8 % du marché, 3 UK, propriété du groupe hong-kongais Hutchison Whampoa, est le seul à ne pas participer aux débats.À la différence de France Télécome;lécom, qui privilégie une association, les opérateurs espagnols et britanniques envisageraient une acquisition pure et simple. Le « Financial Times », qui a révélé en début de semaine l'hypothèse d'un rachat de T-Mobile par Vodafone, pour un montant compris entre 3 et 4 milliards d'euros, affirmait hier que la direction de Telefonica « soupèse » la même idée. Selon le quotidien britannique, l'opérateur espagnol n'entendrait pas céder le leadership qu'il détient en Grande-Bretagne avec O2, rachetée en 2005. Ce dernier a récemment renforcé son emprise grâce à l'exclusivité de l'iPhone. D'après le « Guardian », O2 vient de décrocher une autre exclusivité commerciale, celle du Palm Pre, l'un des « iPhone-killers » les plus sérieux. Au nez et à la barbe d'Orange. Julien Dupont
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.