La faillite du distributeur britannique Woolworths la semaine dernière plombe les résultats de l'assureur crédit Euler Hermes, du groupe Allianz. Une partie des fournisseurs de ce distributeur était en effet couverte par Euler Hermes en cas de non-paiement des factures. « Nous enregistrons des déclarations de sinistres depuis le début de la semaine sur ce risque qui va nous coûter environ 52 millions après prise en compte de la réassurance », indique le directeur financier du groupe, Nicolas Hein. Alors que la compagnie avait réalisé un résultat net de 152 millions d'euros à la fin du premier semestre et d'encore 30 millions d'euros au troisième trimestre, Euler Hermes prévoit que son résultat net annuel avoisinera les 100 millions d'euros. Une dégradation due à la fois au sinistre en Grande-Bretagne dont l'ampleur reste « exceptionnelle », selon Nicolas Hein, et à une augmentation de la fréquence des sinistres. Et l'assureur crédit « n'envisage aucune amélioration notable de la sinistralité au cours des prochains mois ». discours rassurantAprès les banques, les assureurs crédit seront-ils les prochaines victimes de la crise dans le secteur financier ? « Nous disposons toujours d'un capital excédentaire d'environ 10 % pour faire face à nos engagements. Nous n'avons pas de problème de fonds propres », répond Nicolas Hein. S'il reconnaît que la rentabilité du groupe Euler Hermes devient plus faible du fait d'une baisse des performances opérationnelles, « la société a encore des résultats positifs », insiste-t-il. Même s'il avoue un manque de visibilité, il se dit satisfait de la « volonté des pouvoirs publics de travailler la main dans la main » avec les assureurs crédit. Il cite en illustration l'initiative française d'une assurance crédit complémentaire réassurée à 100 % par la compagnie publique CCR, « c'est un bon exemple d'une collaboration constructive », estime-t-il. Séverine Sollier++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++

latribune.fr

16 Déc 2008, 1:33

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