Écureuil-Banques Populaires  : François Pérol veut convaincre les dirigeants

L'horizon s'obscurcit pour François Pérol, censé conclure d'ici à l'été la fusion des groupes Caisse d'Épargne et Banques Populaires, dont il a pris les rênes fin février. Le nouveau patron a rencontré hier tous les dirigeants « bleus », après une réunion similaire chez l'Écureuil mardi, et leur a soumis un calendrier des plus serrés. En cours d'élaboration actuellement, le projet de loi fixant les missions du futur organe central doit être présenté en Conseil des ministres d'ici à la fin du mois, passer à l'Assemblée en mai et être adopté par le Sénat en juin.Mais le périmètre de l'organe central fait l'objet d'un débat animé au sein des Banques Populaires, qui « souhaitent garder une autonomie forte, même si elles sont prêtes à avancer sur la centralisation de la gestion, notamment pour la liquidité et la solvabilit頻, assure un dirigeant. François Pérol a martelé que l'objectif était de créer un vrai groupe, avec des fonctions supports au service de deux métiers : la banque de détail, avec deux réseaux dirigés par un directeur commercial unique, et la banque de gros, Natixis, dont la dénomination sera changée dans l'espoir d'un nouveau départ. Le nouveau patron promet aussi une gestion centralisée de la carrière des dirigeants et une harmonisation des conditions de nomination et de rémunération.Mais François Pérol devra éviter d'autres embûches. Sud Caisse d'Épargne, qui a déposé plainte contre lui le 31 mars pour « prise illégale d'intérêt », est déterminé à aller jusqu'au bout. Les syndicats s'agitent aussi sur le terrain social, demandant des garanties en matière d'emploi et de statut. Sud Caisse d'Épargne est allé jusqu'à organiser un « comité d'accueil », avec tracts et banderoles, pour François Pérol hier au siège des Banques Populaires, avant sa réunion avec les barons du groupe.sujet d'irritationFrançois Pérol devra aussi gérer le cas de Nicolas Mérindol, l'ancien directeur général de l'Écureuil, que beaucoup croyaient parti du groupe depuis son limogeage en octobre dernier. Comme l'annonçait hier « Le Parisien », il a en fait retrouvé son contrat de travail à la fin de son mandat social. Selon une source proche, le salaire qu'il perçoit depuis le 1er octobre 2008, pour des missions de conseil conduites ces derniers mois auprès du directoire de l'Écureuil, s'élève, sur une base annuelle, à 360.000 euros. Alors que son départ est attendu dans les prochains mois, le versement de ses indemnités pourrait être un nouveau sujet d'irritation pour les syndicats. Un souci de plus pour François Pérol, qui a convoqué les dirigeants des deux groupes à un grand raout à Paris le 21 avril. Avec l'espoir que, d'ici là, l'horizon se sera dégagé.
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